Bientôt un nouveau traitement contre le cancer du foie ?

Publié par DK NEWS le 24-11-2021, 14h04 | 269

Pour faire avancer le traitement contre le cancer du foie, des chercheurs testent un moyen de reprogrammer les globules blancs du malade, pour l'aider à se battre contre les cellules cancéreuses.

Le cancer du foie touche plus de 10 000 nouvelles personnes chaque année en France. Il est difficile à soigner, car il est souvent diagnostiqué trop tard. Pour faire avancer la recherche, le Centre Eugène Marquis, à Rennes, référent mondial dans la recherche contre ce cancer, teste un nouveau type de traitement, sur la base de l'immunothérapie cellulaire, dans le cadre d'une étude clinique internationale, qui cherche à optimiser l'utilisation de virus oncolytiques en les associant au traitement conventionnel.
Pour l'heure, il existe quatre types de traitements du cancer du foie : l'ablation partielle du foie, la greffe de foie, la destruction tumorale percutanée et la chimiothérapie par chimioembolisation ou par médicament de thérapie ciblée, selon l'Institut national du cancer. Mais le CHU de Rennes s'est orienté vers une autre piste expérimentale pour venir en aide à un patient chez qui la chimiothérapie n'a pas fonctionné.

UN VIRUS PROGRAMMÉ POUR ATTAQUER LE CANCER
Comme le CHU l'explique, le principe est d'utiliser "un virus inoffensif pour l'Homme car génétiquement modifié et programmé pour se multiplier uniquement dans les cellules cancéreuses jusqu'à les faire exploser."
On appelle cela des virus oncolytiques, ces derniers ne sont pas injectés en intraveineuse, et ne circulent pas dans tout l'organisme. Ils sont directement placés dans les cellules tumorales. Au contact de ces dernières, une réaction se produit. Le corps comprend alors qu'il doit lutter contre les cellules cancéreuses et active son système de défenses immunitaires. Les globules blancs, qui circulent dans l'organisme, vont alors repérer toutes les cellules similaires et les détruire, pas uniquement de façon locale, donc.
Le Centre Eugène Marquis de Rennes traite les hépatocarcinomes avec cette technique, lorsque l'approche classique ne fonctionne pas. Ces patients ne sont pas opérables et/ou peuvent avoir des métastases. Elle vise surtout à augmenter l'espérance de vie. Par ailleurs, elle ne présente pas de gros effets secondaires, soulignent les médecins. Cette approche, née en 2017, est encore en phase d'essai : 600 patients à travers le monde en bénéficieront dans la troisième phase de l'étude clinique, qui va durer deux à trois ans.