Vers un programme national pour une prise en charge optimale de la BPCO

Publié par DK NEWS le 26-11-2021, 17h05 | 19

La cheffe du service pneumo-allergologie, au centre hospitalo-universitaire (CHU), Issad Hassani à Béni Messous, Pr. Mekideche Dalila, a insisté mercredi à Alger sur le lancement d'un plan national susceptible d'optimiser la prise en charge des patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Lors d'une rencontre scientifique organisée par le CHU en célébration de la Journée mondiale de lutte contre la BPCO coïncidant avec le 21 novembre de chaque année, la même spécialiste a affirmé que le lancement d'un "programme national pour la prise en charge de cette pathologie renforcerait le rôle des employés du secteur de la santé" notamment le dépistage et l'écoute via de simples  moyens en sus du développement des méthodes de prévention innovées et de l'orientation des cas compliqués vers des médecins spécialistes.

La BPCO est l'une des maladies chroniques dangereuses qui se développent vers le handicap, voire le décès. Cette pathologie est provoquée, surtout, par le tabac et la pollution (environnementale, industrielle et ménagère) notamment dans les pays à faible ou moyen revenu.

Indiquant que la BPCO est l'une des maladies méconnues au sein de la société et qu'elle est souvent confondue avec l'asthme bronchique, Mme. Mekideche a souligné qu'il était temps de faire connaitre cette maladie à un niveau plus étendu ne touchant pas seulement la population mais aussi les professionnels de la santé particulièrement les médecins généralistes et certains spécialistes.

Elle a, par ailleurs, qualifié cette maladie de "facile" qui peut être diagnostiquée précocement si on freine les facteurs de risque dont le

tabagisme et la pollution, insistant sur la sensibilisation de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) aux remboursements de certains médicaments et moyens de respiration notamment l'oxygénothérapie à domicile en vue d'atténuer la charge sur les patients notamment ceux ayant atteint des stades avancés.

La cheffe de service a également appelé à la généralisation de la spirométrie destinée au diagnostic des cas dangereux, qualifiant de "simple" cet appareil, actuellement utilisé uniquement au niveau des grands hôpitaux , pour dépister les "obstructions bronchiques", et dont l'utilisation doit être étendue aux médecins généralistes dans les établissements sanitaires de proximité afin de rapprocher la santé du citoyen.

D'après la pneumologue, les sujets à risque sont les fumeurs âgés de plus de 40 ans avec une prédominance masculine.

Evoquant le traitement, Pr. Mekideche a fait état de l'existence de traitements symptomatiques empêchant l'évolution de la maladie notamment si le patient arrête le tabac tout en recourant à l'oxygénothérapie à domicile et à d'autre mécanismes d'aération loin de la chirurgie qu'elle a jugée "couteuse" d'où l'implication impérative de la CNAS.

Par ailleurs, cette rencontre a porté sur plusieurs thèmes importants dont les méthodes de prise en charge des patients atteints d'allergies respiratoires par les médecins spécialistes outre la présentation de  la classification de la sévérité de la BPCO "GOLD" en plus de la prise en charge des apnées chez les personnes affectées par cette pathologie.

A cette occasion, l'accent a été également mis sur la méthode de sensibiliser les chauffeurs fumeurs de longs trajets qui sont exposés au risque de sommeil en raison de la fatigue, entrainant ainsi d'accidents mortels , ainsi que le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge de cette maladie et l'oxygénothérapie chez les patients covid-19 outre la poursuite des activités médicales après la 3ème vague ayant paralysé les autres activités relatives à d'autres maladies.