Russie : Le nouveau module spatial russe s'est amarré à l'ISS

Publié par DK NEWS le 27-11-2021, 15h59 | 151

Le nouveau module spatial russe, le Pritchal, s'est amarré vendredi avec succès à la Station spatiale internationale (ISS), devenant le deuxième engin de ce type mis en orbite par Moscou cette année après le Nauka.

L'amarrage au segment russe de l'ISS s'est fait en mode automatique à 15H19 GMT, selon l'agence spatiale Roscosmos, qui a diffusé des images du module flottant dans l'espace avec les océans bleus et les nuages blancs de la Terre en fond.

«Une fois les contrôles d'étanchéité terminés, les membres de l'équipage russe ouvriront les écoutilles de transition et effectueront les opérations finales», a-t-elle précisé. «Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que le segment russe de la Station spatiale internationale est terminé», s'est félicité dans un communiqué le directeur de Roscosmos, Dmitri Rogozine. Le Pritchal («Quai» en russe) avait décollé mercredi avec une fusée Soyouz 2.1B depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.

Les cosmonautes russes devront désormais connecter le Pritchal à l'ISS lors d'une sortie dans l'espace prévue le 19 janvier et, le 18 mars, son premier vaisseau spatial habité , le Soyouz MS-21, y sera amarré.

Outre le module, la mission a également livré à l'ISS près de 700 kilogrammes de vivres et d'équipements. Le Pritchal doit servir de noeud d'amarrage permanent pour le segment russe de l'ISS aux côtés du Nauka («Science» en russe), module scientifique dont le lancement avait été retardé de presque 15 ans en raison de déboires techniques.

En juillet, l'amarrage du Nauka avait été perturbé par l'allumage inattendu des moteurs du module, qui avait déplacé l'ISS hors de sa position normale pendant quelques minutes.

Le secteur spatial russe souffre depuis la chute de l'URSS de problèmes de financement, d'errements bureaucratiques et de scandales de corruption. Plusieurs incidents techniques ont eu lieu ces dernières années tant sur des vols habités que sur des lancements de vaisseaux-cargo. Moscou a néanmoins multiplié les annonces de projets ambitieux, tels que la construction de sa propre station spatiale afin de remplacer l'ISS ou celle d'une base lunaire avec la Chine.