Batna : Les forêts des Aurès, une ressource naturelle à préserver

Publié par DK NEWS le 14-12-2021, 16h44 | 16

Les forêts des Aurès constituent une ressource naturelle riche et variée nécessitant d’être préservées et valorisées, ont affirmé lundi des chercheurs à l’université Batna-2 chahid Mustapha Benboulaid.

 

Intervenant lors du symposium national de deux jours sur «Les forêts des Aurès, biodiversité, services écosystémiques et conservation», les chercheurs ont relevé que ces forêts tirent leur importance de leur vaste étendue à travers les wilayas de Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi et Biskra sur une surface de 100 km de long et 100 km de large, ainsi que leur biodiversité floristique et faunistique.

Chercheur et cadre retraité du secteur des forêts, Athmane Briki, a souligné que les forêts de Batna se caractérisent par divers écosystèmes et de rares essences végétales, dont le cèdre de l’Atlas et le genévrier thurifère.

La dimension historique de ces forêts, selon l’intervenant, se manifeste non seulement par le fait d’avoir abrité la Révolution libératrice, mais aussi en renfermant des traces de l’homme préhistorique avec les dessins rupestres de Terchiouine, dans la commune de Taxlent, et l es traces de la période néolithique amazighe pastorale, mises à jour dans la grotte de Khenguet Sidi Mohamed Tahar, également appelée la grotte Capéletti du djebel Témagoulet, dans la commune de Oued Taga.

Selon M. Briki, la grotte du Lion, découverte depuis plusieurs années sur la montagne Mestaoua dans la commune d’Oued El Ma, révèle aussi la richesse faunistique de la région qui était peuplée de cette espèce de prédateur.

De son côté, l’ex-ministre de l’Agriculture et du Développement rural et chercheur dans ce domaine, Chérif Amari, a souligné le rôle de l’agriculture en tant que moteur du développement économique, considérant que la culture de la pomme est devenue, ces dernières années, un facteur fondamental de développement des zones montagneuses, notamment dans les wilayas de Batna et Khenchela.

Les intervenants au cours de la rencontre, organisée par l’association biologie, biodiversité et durabilité en coordination avec la Faculté des sciences de la nature et de la vie, ont évoqué les risques encourus par les forêts de la région des Aurès, dont l’avancée du désert et les incendies, insistant sur l’implication de l’université dans les efforts de protection des forêts et de leurs écosystèmes biologiques.

Le doyen de la faculté organisatrice et président de la rencontre, Abdelkarim S i Bachir, a indiqué, de son côté, que l’objectif du symposium est de favoriser les échanges d’expériences et les partenariats entre l’université et son environnement socioéconomique, en plus d’impliquer les étudiants dans les recherches, dont les résultats impactent directement l’environnement.

Quant au vice-recteur de l’université Batna-2 chargé de la pédagogie, Mourad Brioua, il a relevé que «les efforts sont déployés pour davantage d’ouverture de l’université sur son environnement et la mobilisation des chercheurs au service du développement de la wilaya et du pays».

La rencontre a regroupé des chercheurs de diverses régions du pays et des représentants des parcs nationaux et donnera lieu à un atelier rassemblant les acteurs du secteur forestier, dont le parc national Belezma, l’entreprise du génie rural, la conservation des forêts, l’Ecole nationale des forêts et la Direction de l’environnement.