Mali : Les autorités de transition organisent la dernière étape des Assises nationales de la refondation

Publié par DK NEWS le 27-12-2021, 16h18 | 3

La dernière phase des travaux des Assises nationales de la refondation au Mali débute lundi à Bamako, afin de constituer le préalable à des élections et un retour des civils au pouvoir, repoussés sine die.

Cette dernière étape qui se tiendra jusqu'au 30 décembre sera une occasion pour faire une synthèse des différentes propositions recueillies depuis 20 jours à travers le pays.

Différentes recommandations de réforme sur la sécurité, la gouvernance, la justice, la paix et la cohésion sociale seront à l’étude.

Cela malgré l’absence de nombreux partis politiques, d’associations et de groupes armés signataires des accords de paix de 2015 qui boycottent ces assises depuis le départ pour des désaccords sur l’organisation et le mode de consultation.

Selon la Commission nationale d'organisation des Assises nationales de la refondation, au moins 649 communes du Mali sur un total de 745 ont pris part aux Assises nationales de la refondation de l'Etat (première phase au niveau des communes) qui ont débuté le 11 décembre.

«Les premiers résultats qui nous sont parvenus, montrent à suffisance que nos compatriotes sont plus que jamais engagés pour la refondation de notre Etat.

Nous sommes satisfaits du déroulement de ces assises», avait déclaré Mamadou Hachimi Koumaré, président de la Commission nationale d'organisation des Assises nationales de la refondation.

Le responsable avait précisé que sur un total de 745 communes indiquées par les administrations régionales suite aux échanges de proximité, les Assises nationales de la refondation se sont déroulées dans 649 communes, soit 47 % de la couverture du pays. «Les recommandations étaient identiques, elles allèrent de la sécurité en passant par la bonne gouvernance, avec un accent sur la justice, l'éducation et la santé.

Les recommandations fortes étaient surtout liées à la durée de la transition pour régler le problème sécuritaire, la question de l'organe unique des élections et la révision de la Constitution», avait souligné M. Koumaré.

Le Mali a été le théâtre de deux changements anticonstitutionnels en moins d'un an en août 2020 et mai 2021.

Les militaires s'étaient engagés sous la pression de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), médiatrice, et d'une partie de la communauté internationale, à remettre le pouvoir aux civils après des élections présidentielle et législatives programmées en février 2022.

Mais les autorités ont finalement notifié à la Cédéao être dans l'incapacité de respecter le calendrier convenu.