ONU : Guterres appelle à la mobilisation contre la pandémie et les conflits

Publié par DK NEWS le 22-01-2022, 16h14 | 6

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé tous les pays vendredi à l’Assemblée générale, à se mobiliser pour affronter la pandémie de Covid-19, l’urgence climatique, et les conflits. 

 

Présentant ses priorités pour l’année 2022, M. Guterres a également énuméré parmi ces défis «urgents», la réforme de la finance mondiale, et l’anarchie dans le cyberespace.

«Ce n'est pas le moment de simplement énumérer et déplorer les défis. Il est maintenant temps d'agir. Tous ces défis sont, au fond, des échecs de la gouvernance mondiale», a-t-il déclaré dans un discours prononcé à l’Assemblée générale.

Appelant à «passer en mode d'urgence» dans la bataille contre la Covid-19, il a averti que le variant «Omicron est encore un nouvel avertissement.

Le prochain variant peut être pire».

Pour le chef de l'ONU, «arrêter la propagation n'importe où doit être en tête de l'ordre du jour partout».

Il estime que le virus ne peut pas être utilisé comme «couverture pour porter atteinte aux droits de l'homme, réduire l'espace civique et étouffer la liberté de la presse».

Concernant la vaccination, M. Guterres a noté que «nous sommes loin» des objectifs de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), visant à vacciner 40% des personnes dans tous les pays jusqu'à fin de l'année dernière et 70% d'ici le milieu de l'année en cours.

Il a aussi appelé à lutter contre la désinformation sur les vaccins.

«Les taux de vaccination dans les pays à revenu élevé sont sept fois plus élevés que dans les pays d'Afrique.

A ce rythme, l'Afrique n'atteindra pas le seuil de 70 % avant août 2024», a-t-il déploré, exhortant «tous les pays et tous les fabricants» à donner la priorité à l'approvisionnement en vaccins du mécanisme de solidarité mondiale COVAX, et créer les conditions pour la production locale de tests, de vaccins et de traitements dans le monde entier. Par ailleurs, le chef de l’ONU a noté que le système financier mondial «est moralement en faillite», dénonçant le fait qu'il «favorise les riches et punit les pauvres».

Le troisième défi pour M. Guterres concerne la crise climatique.

La bataille pour le maintien de l’objectif de 1,5 degré Celsius «sera gagnée ou perdue» au cours de cette décennie.

Il a appelé à «réduire les émissions mondiales de 45 % d’ici à 2030», si on veut atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle.

Concernant le quatrième défi, le SG des Nations-Unies, a averti que «la technologie ne devrait pas nous utiliser. Nous devrions utiliser la technologie».

Il a dans ce contexte, proposé un Pacte numérique mondial dans le cadre du Sommet du futur en 2023, et aussi un code de conduite mondial pour mettre fin à l'infodémie et à la guerre contre la science. La rencontre réunira les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour s'entendre sur les principes clés qui sous-tendent la coopération numérique mondiale.

Enfin, la prévention des conflits dans le monde est au cœur du nouvel Agenda pour la paix que propose M. Guterres pour 2022.

Il déplore «le retour des coups d'Etat militaires», l'impunité, et les stocks d'armes nucléaires qui dépassent désormais les 13.000, outre le populisme, l’hostilité envers les migrants et le racisme.

Il a, à cet effet, rappelé son engagement «à ne ménager aucun effort pour mobiliser la communauté internationale -et à intensifier nos efforts pour la paix», citant l’Afghanistan, la Colombie, l’Ethiopie, Haïti, l’Iran, la Palestine, la Libye, le Mali, la Birmanie, le Sahel, le Soudan, la Syrie, l’Ukraine et le Yémen.