Les Sénégalais se sont rendus dans les bureaux de vote dimanche pour élire leurs maires et présidents de départements, un scrutin test pour le pouvoir et l'opposition à cinq mois des élections législatives.
Des files d'attente s'étaient déjà formées devant les bureaux de vote de Dakar avant même leur ouverture à 8H00 (locales et GMT).
Chaque électeur vote deux fois: un premier vote pour élire un maire et un deuxième pour choisir le président de département.
Plus de six millions de Sénégalais, sur une population de 17 millions, étaient appelés à départager 3.200 listes dans plus de 500 mairies et plus de 40 départements. Au terme d'une campagne émaillée de heurts mineurs, la consultation permettra de jauger la popularité de la coalition qui gouverne depuis 2012, cinq mois avant les législatives et deux ans avant la fin du second mandat du président Macky Sall.
Le ministre sénégalais de l'Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome a assuré jeudi que le processus électoral dans son pays «était transparent», soulignant qu'«il n'y avait pas d'inquiétudes'' liées au scrutin de dimanche.
Au total, 3.149 listes sont en lice dans les 43 départements, 552 communes et 5 villes, selon les chiffres de la Direction générale des élections (DGE).
Il y a 166 listes en compétition pour les départements, 44 listes pour les villes et 2.939 listes pour les communes.
Le corps électoral est réparti entre les 15.066 bureaux des 6.639 centres de vote. Les élections municipales seront organisées dans les 552 communes.
Pour la première fois, le maire sera élu au suffrage universel direct.
Concernant les élections départementales, elles seront organisées dans 43 départements sur les 46 que compte le pays à l'exception de Dakar, Pikine et Guédiawaye.
Le président sénégalais, Macky Sall, avait lors d'un récent Conseil des ministres appelé les divers acteurs impliqués dans le processus conduisant aux élections municipales et départementales du 23 janvier à oeuvrer ensemble à la préservation du «rayonnement démocratique» du pays.