Puces-mémoires flash : L'arrêt partiel de deux usines au Japon pourrait faire grimper les prix

Publié par DK NEWS le 13-02-2022, 16h47 | 7

Deux usines de puces-mémoires flash au Japon ont partiellement arrêté leur production en raison d'une contamination de matériaux, ont annoncé jeudi leurs deux exploitants, le japonais Kioxia et l'américain Western Digital, ce qui engendrerait une hausse des prix dans ce secteur stratégique. Western Digital a précisé dans son communiqué qu'il prévoyait pour le moment une réduction "d'au moins 6,5 exaoctets" de son offre de mémoire flash à cause de la contamination, tandis que Kioxia n'a pas quantifié l'impact sur sa propre production dans l'immédiat. L'impact sur l'offre mondiale des mémoires flash est encore incertain, mais il pourrait être significatif vu l'importance de Kioxia et Western Digital sur ce marché.

Ancienne filiale du conglomérat japonais Toshiba, qui détient toujours 40% de son capital, Kioxia est le deuxième plus grand fabricant mondial de puces-mémoires flash derrière le sud-coréen Samsung.

Avec Western Digital leur part de marché combinée était de 35% en 2020, indique l'entreprise japonaise sur son site.

Selon une note du cabinet spécialisé TrendForce publi ée jeudi, la part de marché combinée de Kioxia et Western Digital dans les mémoires 3D NAND, celles visiblement concernées par la contamination, était de 32,5% au troisième trimestre 2021. Une perturbation conséquente de la production ferait monter les prix dans ce secteur également, ont relevé des experts dans ce domaine. D'après TrendForce, la mésaventure de Western Digital et Kioxia au Japon pourrait faire grimper de 5% à 10% les prix du marché des mémoires flash NAND au deuxième trimestre 2022, alors qu'il anticipait auparavant une baisse de 5-10% sur cette période. Selon Western Digital, une "contamination de certains matériaux" utilisés dans son processus de fabrication est survenue et affecte sa production dans ses usines de Yokkaichi (Ouest du Japon) et Kitakami (Nord), que le groupe américain exploite avec Kioxia dans le cadre d'une coentreprise. Son partenaire nippon a déclaré qu'une contamination "soupçonnée" affectait "partiellement" la production de ses puces-mémoires 3D BiCS FLASH depuis fin janvier.

Les deux groupes ont précisé mettre tout en oeuvre pour permettre un retour à la normale de leur production "aussi vite que possible", sans détailler la nature de la contamination. A noter que la mémoire flash est un composant essentiel de nombreux produits électroniques (smartp hones, ordinateurs, disques durs SSD...) pour stocker les données numériques.