SOS hépatites stimule la qualité de la prise en charge médicale

Publié par O.Larbi le 02-08-2014, 19h37 | 173

Le président de l’association «  SOS Hépatites-ANHC » a saisi l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’hépatite  pour rappeler aux pouvoirs publics et principalement le ministère de la Santé leurs responsabilités dans le dépistage, la prévention, la prise en charge des patients atteints maldes du virus des hépatites A, B, C :

« Nous avions avec le ministère un programme d’action lancé en 2011 qui a été abandonné sans aucune explication par le département en charge. Nous en sommes réduits à le mettre à niveau chaque année (en 2012 et 2013)  sous la forme de rappels et d’adaptation de la politique de santé en la matière  en tenant compte des progrès » soutient M. Bouallag.

En quoi consiste ce programme ?

«  Il  s’agit de mener une action de dépistage auprès des services de santé publique, d’informer les personnes à risques (dyalisés, addicts aux drogues par injection, hémophiles, malades du VIH/SIDA notamment), de mettre les structures de santé sur tout le territoire national en état d’agir auprès des médecins, chirurgiens-dentistes, des personnels paramédicaux, des professionnels tel que les coiffeurs pour respecter l’hygiène rigoureuse et la stérilisation de leurs outils de travail en possédant des autoclaves. Nous demandons aux autorités de contrôler si ces professionnels respectent cette disposition et de verbaliser au besoin les récidivistes» ajoute le président de SOS Hépatites.

Traitements

Dépistage et prévention pour réduire la facture de la prise en charge médicale des  porteurs des hépatites : « Il faut savoir que le malade porteur du virus de l’hépatite B coûte 200 millions de centimes ; le traitement de l’hépatite C est de 500 millions. En général, les malades algériens répondent bien au traitement de bithérapie, mais parmi ceux qui bénéficient de la trithérapie, il en est qui ne répondent pas et leur vie est en danger» explique M. Bouallag

Le professeur Zebdi, hépatologue, chef du service au CHU Mustapha-Pacha annonce « la bonne nouvelle»: un laboratoire américain a mis sur le marché un traitement par voie orale (comprimé) qui garantit 100% de guérison ! Ce médicament est très cher : un milliard de centimes.

Stratégie et santé publique

Le professeur Zebdi et le président de l’association estiment que ce médicament doit être mis à la disposition du malade algérien, du moins « dans un premier temps en faire bénéficier des patients qui ne répondent pas aux trithérapies. »

Le professeur et le président forment un binôme qui développe l’idée qu’il y a «matière à négociation avec le laboratoire qui fabrique ce médicament : les Egyptiens ont réussi à en baisser le prix car ils représentent un marché de 12 millions de clients. L’Algérie où les enquêtes épidémiologiques sont limitées ( on estime à 1% les malades atteints du virus des hépatites) est néanmoins un pays aux frontières poreuses, ce qui veut dire que des ressortissants des pays voisins du Sahel et au-delà où la prévalence des virus est reconnue sont susceptibles de le transmettre à nos populations. Ce qui en fait une question de santé publique. »

L’association praticiens- société civile s’attache à reconnaître que l’actuel ministre de la Santé est  non seulement disposé à prendre en charge les malades des virus de l’hépatite, mais d’écouter partenaires et médecins pour tracer un programme de lutte contre cette maladie. La journée parlementaire d’études sut les hépatites du 4 juin 2009, enrichie et actualisée pourrait servir de base à un programme qui rassurerait l’avenir des actions complémentaires : autorités publiques, professionnels, associations.