Iran Nucléaire : l'Iran ne retournera à Vienne que pour finaliser un accord

Publié par DK NEWS le 04-04-2022, 16h24 | 6

L'Iran ne retournera à Vienne que pour finaliser un accord sur le dossier nucléaire avec les grandes puissances, a affirmé lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh. "Nous ne nous rendrons pas à Vienne pour de nouvelles négociations mais pour finaliser un accord sur le nucléaire. Il faut donc attendre la réponse de Washington", aux questions en suspens, a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.

"Pour le moment, nous n'avons pas encore de réponse définitive de la part de Washington. Si Washington répond aux questions en suspens, nous pouvons nous rendre à Vienne dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté. Ces propos interviennent alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait déclaré dimanche qu'un accord était "proche" pour sauver le pacte conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien, objet de pourparlers depuis près d'un an. Au cours d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, il a déclaré que "nous avons transmis au côté américain via le négociateur de l'Union européenne (UE) nos propositions sur les  questions en suspens, et la balle est à présent dans le camp des Etats-Unis".

M. Guterres a pour sa part mis l'accent sur l'importance des négociations qui se tiennent à Vienne, exprimant l'espoir que les deux parties puissent parvenir à un accord le plus tôt possible, selon le communiqué iranien. L'Iran négocie dans la capitale autrichienne avec la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne pour relancer l'accord international de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, objectif nié par Téhéran, en échange de la levée des sanctions. L'accord de 2015 s'est délité après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, suivi du rétablissement de sanctions contre l'Iran, qui, en réaction, s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire. L'actuel président américain, Joe Biden, veut revenir dans l'accord à condition que Téhéran renoue aussi avec ses engagements. Les Etats-Unis, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques avec l'Iran, participent indirectement aux négociations de Vienne, via l'UE qui coordonne les pourparlers. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait est imé il y a une semaine que la conclusion d'un accord à Vienne était une "affaire de jours".