Yémen : Le gouvernement accuse les "Houthis" d'avoir violé la trêve

Publié par DK NEWS le 05-04-2022, 15h01 | 4

Le gouvernement yéménite a accusé mardi le mouvement Ansarallah dit "Houthis" d'avoir violé l'accord de cessez-le-feu, trois jours après l'entrée en vigueur d'une trêve de deux mois. Une trêve arrachée par les Nations unies est entrée en vigueur samedi offrant une lueur d'espoir dans une guerre qui a causé l'une des crises humanitaires les plus graves au monde. Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed ben Moubarak, a accusé les Houthis de "violations" du cessez-le-feu. "La trêve a été largement accueillie, mais elle est menacée par des violations commises par les Houthis, avec notamment des déploiements miliaires, des mobilisations de troupes et de véhicules, des tirs d'artillerie et des attaques de drones", a-t-il tweeté. Les Houthis n'ont pas directement réagi aux allégations mais leurs médias ont rapporté des "violations" de la trêve de la part des troupes progouvernementales dimanche et lundi.

En vertu de cette nouvelle trêve, qui peut être renouvelée "avec le consentement" des belligérants, toutes les offensives militaires aériennes, terrestres et maritimes doivent cesser. En outre, elle permet l'entrée de 18 pétroliers dans les ports de la région stratégique de Hodeida (ouest) et l'accès de deux vols commerciaux à l'aéroport de la capitale Sanaa.

La coalition contrôle l'espace aérien et maritime du Yémen et seuls les vols de l'ONU sont autorisés à atterrir à Sanaa, un "blocus" dénoncé par les Houthis. Sanaa et les ports de Hodeida sont aux mains des Houthis. Les ports sont essentiels pour l'acheminement de l'aide humanitaire. Le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, a appelé les Houthis à revenir à la table des négociations. "Revenez en tant que groupe politique, au sein de la république, dans l'unité et la démocratie, et faites la paix pour notre peuple", a-t-il dit.