L'activité sismique peut continuer à se produire en automne et en hiver

Publié par Dknews le 03-08-2014, 19h33 | 122

L'activité sismique peut continuer à se produire en Algérie durant les saisons d'automne et d'hiver, a indiqué hier à Alger, Loth Bonatiro, chercheur en astronomie.

Intervenant au cours du forum du journal DK News, M. Bonatiro a indiqué que l'activité sismique pouvait continuer à se produire en Algérie en automne et en hiver, soulignant que les avancées scientifiques et technologiques permettent de «prévoir la survenue des séismes avec un grand pourcentage de probabilités». «Depuis le séisme de Boumerdès en 2003, on a constaté une accalmie, mais on a l'impression que depuis quelque mois, il y a une recrudescence de l'activité sismique en Algérie et dans le monde», a-t-il relevé.

Une secousse tellurique de magnitude 5,6 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a eu lieu vendredi dans la wilaya d'Alger. Selon M. Bonatiro, pour parer aux éventuels risques engendrés par les séismes, il est nécessaire de respecter les normes parasismiques dans les constructions avec une géométrie bien conçue pour qu'en cas de secousse, la bâtisse puisse résister.

Il  ajouté que l'Algérie était «bien placée» dans la gestion des séismes, à travers notamment l'élaboration d'une nouvelle loi sur la gestion des catastrophes naturelles et la révision du code parasismique. Il a rappelé également, dans ce sens, la dotation du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) d'un réseau sismique des «plus performants» au monde, en plus de la création d'une agence spatiale pour mettre sur orbite un satellite algérien destiné spécialement aux catastrophes naturelles.

M. Bonatiro a, toutefois, déploré le fait que le CRAAG «n'ait pas réalisé les avancées escomptées, notamment en matière de localisation instantanée de l'épicentre et de la magnitude du séisme», précisant que cela était dû à un «problème humain et non matériel». «Cette information est très importante, car elle permet aux différents services, notamment la Protection civile, de se déployer exactement et à temps sur le terrain et de pouvoir sauver des vies humaines», a-t-il indiqué.