De nombreuses personnes ont été tuées dimanche lors d'attaques menées par des hommes armés non identifiés contre plusieurs villages de l'Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, a annoncé lundi un haut responsable.
Simon Bako Lalong, gouverneur de l'Etat du Plateau, a condamné lundi les "attaques terroristes" contre certaines communautés de l'Etat, où de nombreuses personnes ont été tuées tandis que des maisons et des biens ont été détruits, selon un communiqué publié par son porte-parole.
Il a ajouté avoir ordonné aux forces de sécurité de "dominer la zone" après leur réponse initiale qui a mis fin aux attaques. Il les a également chargées de poursuivre les hommes armés en fuite et de s'assurer qu'"ils paient pour leurs crimes".
Selon le gouverneur, en plus d'avoir approché le gouvernement fédéral afin de collaborer pour riposter aux groupes armés, le gouvernement du Plateau a adopté des dispositions de grande envergure pour renforcer toutes les mesures de sécurité et améliorer la capacité des agences de sécurité à répondre à toutes les situations dans n'importe quelle partie de l'Etat.
Selon une source sécuritaire, citée par l'agence Chine nouvelle au moins 80 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors des attaques dans les zones des gouvernements locaux de Kanam et Wase, ajoutant que des informations détaillées seraient publiées ultérieurement par le gouvernement.
Une série d'attaques perpétrées par des groupes armés a touché certaines régions du Nigeria ces derniers mois, entraînant la mort de civils et l'enlèvement de personnes.(APS) République démocratique du Congo Une trentaine de morts en 2 jours en Ituri dans des attaques armés BUNIA (RD Congo), 12 avr 2022 (APS) - Une trentaine de personnes ont été tuées dimanche et lundi dans des attaques de villages d'Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo) attribuées aux rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), selon des sources locales.
Depuis dimanche, "les rebelles s'en sont pris à la population" dans deux villages des alentours de Komanda: Mangusu, où 17 civils sont morts, Shauri Moya (9 morts), ainsi qu'au niveau d'un pont sur la rivière Ituri (4 morts), a détaillé David Beiza, président de la Croix-rouge du territoire d'Irumu.
"Les ADF sont en débandade après des affrontements avec les Forces armées de RDC (FARDC), a ajouté M. Beiza, qui ne s'est pas rendu sur place mais dit tenir ses informations de ses équipes sur le terrain. "Depuis hier, nous avons entendu des tirs d'armes légères et lourdes vers Mangusu et Shauri Moya", a confirmé Daniel Herabo, président de la société civile de la "chefferie" (entité administrative) de Basili. Selon lui, les rebelles sont d'abord entrés, dimanche, dans Shauri Moya puis, lundi matin, dans Mangusu. "Là, les corps de certaines des 17 victimes sont ligotés, d 'autres égorgés, d'autres tués par balles", a précisé M. Herabo, qui n'est pas non plus allé sur place. Selon lui, les combats entre les ADF et les FARDC se poursuivaient lundi après-midi. Les villages attaqués sont situés à une dizaine de km de l'endroit où 14 civils ont été tués jeudi et vendredi derniers dans leurs champs par de présumés rebelles ADF, dans la chefferie voisine de Walese Vonkutu.
Le territoire d'Irumu, dans le sud de l'Ituri, est situé à la frontière avec la province du Nord-Kivu. La région, en proie aux violences de groupes armés depuis plus de 25 ans, est la cible de fréquentes attaques sanglantes du groupe ADF, présenté par l'organisation terroriste EI comme sa branche en Afrique centrale.
Depuis fin novembre, après des attentats en Ouganda dont les ADF ont été accusées, l'armée ougandaise mène contre ce groupe rebelle une opération dans l'est de la RDC, conjointement avec l'armée congolaise. L'Ituri et le Nord-Kivu sont depuis près d'un an sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a remplacé l'administration civile par l'armée et la police mais n'est pas parvenue jusqu'à présent à ramener la paix. Le Premier ministre de RDC, Jean-Michel Sama Lukonde, à la tête d'une délégation de plusieurs ministres, a entamé lundi à Goma (Nord-Kivu) un déplacement dans les de ux provinces destiné notamment à faire le point de l'état de siège.