Sahara occidental : les dépassements du Maroc relèvent de crimes contre l'humanité

Publié par DK NEWS le 14-04-2022, 22h20 | 4

Le président du Comité sahraoui des droits de l'Homme, Aba Salek Al-Hayssen, a qualifié, jeudi, la situation des Sahraouis dans les territoires occupés d'"inquiétante" et de "déplorable", faisant observer que "les dépassements et les pratiques répressives de l'occupant marocain relèvent de crimes contre l'humanité".

"La situation des Sahraouis dans les territoires occupés est inquiétante et déplorable. L'entêtement de l'occupant marocain à aller de l'avant dans sa politique répressive, en violation des droits de l'Homme, mentionnés dans les différentes conventions internationales en la matière, ne fait qu'empirer le quotidien des Sahraouis", a indiqué Aba Salek Al-Hayssen, dans une déclaration à l'APS.

"Toutes les organisations internationales de défense des droits de l'Homme, voire des rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l'Homme à Genève ont affirmé que la politique répressive du Maroc contre les Sahraouis constitue des crimes contre l'humanité, un génocide et des crimes de guerre", a-t-il ajouté.

Evoquant, la situation des détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, Aba Al-Hayssen a indiqué qu'elle était "inquiétante" et allait "en empirant".

"Le recours des détenus sahraouis à la grève de la faim illimitée pour dénoncer les pratiques discriminatoires et répressives de l'administration pénitentiaire de l'occupant marocain, en est la parfaite preuve", a expliqué le président du Comité national sahraoui.

Aba Al-Hayssen a cité, entres autres pratiques répressives et inhumaines du Makhzen, "l'interdiction de visite aux observateurs et militants internationaux des droits de l'Homme dans les villes sahraouies occupées, l'agression continue de civils non-armés, la répression des manifestations pacifiques, l'agression des femmes dans les rues, la destruction de maisons des civils et l'octroi de terres des Sahraouis aux Sionistes", faisant remarquer que "l'objectif de cette politique est d'effacer l'identité nationale sahraouie".