Yémen : "Notre première option est la paix" (conseil présidentiel)

Publié par DK NEWS le 17-04-2022, 15h26 | 4

Le nouveau conseil présidentiel du Yémen privilégie la paix mais n'exclut pas l'option militaire en cas d'échec de l'actuelle tentative de paix avec le mouvement armé des Houthis, a déclaré un de ses membres.

"Notre première option est la paix mais nous sommes prêts à la guerre", a affirmé samedi soir Abdallah al-Alimi dans sa première déclaration depuis sa nomination au sein d'un conseil de huit membres chargé de diriger le pays à la suite de la démission du président Abed Rabbo Mansour Hadi le 7 avril.

"Nous pensons que le conseil, avec le soutien de la coalition, est en position de remporter une victoire militaire décisive", ajoute al-Alimi. Le gouvernement de Hadi, reconnu par la communauté internationale, était pris depuis sept ans dans un conflit contre les Houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa et la majeure partie du nord du pays.

Cette crise a causé l'une des tragédies humanitaires les plus graves au monde, faisant des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés et poussant une grande partie de la population au bord de la famine.

La démission de Hadi et la création du conseil présidenti el sont intervenus à l'issue de pourparlers dans la capitale saoudienne réunissant les factions anti-Houthis mais boycottés par ces derniers.

Ces développements suivaient l'annonce début avril d'une trêve de deux mois renouvelable.

"Nous espérons que la situation désastreuse au Yémen donnera aux gens le désir de laisser les intérêts personnels et partisans derrière eux pour rechercher la paix", a poursuivi M. Alimi, qui est l'ancien chef de cabinet de Hadi.

Les membres du conseil présidentiel doivent rencontrer dans les prochains jours l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, qui s'est rendu la semaine dernière à Sanaa pour la première fois afin de s'entretenir avec les membres du mouvement des Houthis.

Le conseil n'a, par ailleurs, pas encore décidé du délai qu'il accordera aux Houthis pour revenir à la table des négociations, a indiqué le dirigeant, ajoutant que les pourparlers pourraient à l'avenir se tenir dans un cadre plus neutre, comme chez le voisin Oman.