Brésil : Le président brésilien qualifie d'"inadmissible" un accord de WhatsApp avec la justice électorale

Publié par DK NEWS le 17-04-2022, 15h40 | 51

Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a de nouveau critiqué un accord entre WhatsApp et la justice électorale qui prévoit des mesures exceptionnelles pour le Brésil lors des élections générales d’octobre prochain.

Le chef d’Etat a qualifié l’accord d’"inadmissible", en allusion au report du déploiement au Brésil d’un service d’envoi groupé qui consiste à envoyer le même message à des centaines de contacts, une mesure visant à lutter contre les fake news lors des élections.

"J'ai déjà parlé avec (le ministre des Communications) Fabio Faria et il va discuter avec le représentant de WhatsApp au Brésil pour élucider" l'accord, a déclaré Bolsonaro dans une interview avec la chaine e télévision CNN Brasil.

L'accord signé entre la plateforme de messagerie et le Tribunal supérieur électoral (TSE) prévoit que les nouvelles fonctionnalités de l'application, telles que l'élargissement des membres des groupes ou l'envoi simultané de messages à des milliers d'utilisateurs, ne seront disponibles qu’après les élections présidentielles.

"Je vais essayer de contacter le directeur de WhatsApp ce tte semaine et je veux voir de quel accord s'agit-il. Si c'est pour le monde entier, je ne peux rien faire, mais si c'est seulement pour le Brésil, il s’agirait d’une claire de l'ingérence dans la liberté d'expression ? ", a soutenu Bolsonaro.

Le leader de la droite brésilienne avait déjà critiqué l’accord la veille, lorsqu'il avait participé à une gigantesque balade à moto pour célébrer le Vendredi saint à Sao Paulo.

"C'est simplement quelque chose d'inacceptable, d'inadmissible et d'inconcevable. WhatsApp a maintenant une nouvelle politique pour le monde, mais qui spéciale et restrictive pour le Brésil", a-t-il martelé devant ses partisans.

Il a également ajouté que l'accord est synonyme de "persécution, de censure et de discrimination" et qu'il "ne sera pas respecté". Samedi, Bolsonaro est revenu également à critiquer le système de vote électronique, qui a été adopté au Brésil il y a deux décennies. Il recommande l’adoption parallèlement du bulletin imprimé pour faciliter le recomptage en cas de soupçons de fraude.