Médéa : Projet de centre muséal d’interprétation sur le site de "Haouch El-Bey"

Publié par DK NEWS le 15-05-2022, 16h24 | 37

 Un projet de création d’un centre muséal d’interprétation au sein du site "Haouch El-Bey" (wilaya de Médéa) ancienne résidence du dernier bey du Titteri, Mustapha Boumezrag, est en phase de "maturation", a-t-on appris, samedi, auprès de la direction locale de la culture et des arts.

Cette structure muséale permettra de mettre en valeur ce site, resté à l’abandon pendant des décennies avant d’être récupérée en 2020 par l’antenne locale de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), a indiqué le directeur de la culture, Brahim Benabderahmane.

Situé à la périphérie nord-est du centre-ville de Médéa, "Haouch El-Bey" a subi, selon ce responsable, de fortes dégradations, suite à son squat par des indus occupants, évacués depuis par les autorités et mis à la disposition de l’OGEBC, dans la perspective de sa mise en valeur, a-t-il confié.

Le projet vise également à promouvoir l’ensemble du patrimoine matériel et immatériel de la wilaya, grâce à sa vocation muséale, en proposant au public une gamme variée de vestiges, d’objets et de produits culturels qui favorise nt le développement culturel, et à vulgariser des pans importants du patrimoine local, a souligné M. Benabderahmane.

D’après les projections de la direction locale de la culture et des arts, le site servira de centre d’information ou seront exposées les différentes données géographiques, historiques, architecturales, archéologiques et patrimoniales de la wilaya, a-t-il expliqué.

Une collection d’objets culturels anciens, des fiches signalétiques et des vestiges archéologiques, disséminés à travers de nombreuses communes et, parfois, sans protection, seront regroupés dans l’enceinte de ce musée pour être accessibles aux visiteurs, a-t-il noté.

Le même responsable a précisé que l’animation du musée va s’articuler sur des dispositifs audiovisuels et interactifs pour aider les visiteurs à immerger dans leur passé.

Construit en 1819, "Haouch El-Bey" a servi, au début, de résidence pour le Bey du Titteri, Mustapha Boumezrag.

Il a été ensuite occupé, pendant quelque temps, par l’Emir Abdelkader durant la période d’organisation de la résistance populaire dans l’ancienne capitale du Titteri, avant la prise de la ville par l’armée coloniale, à l’issue de l’expédition militaire, ordonnée en 1836 par le général Clauzel. "Haouch El-Bey" a abrité également les troupes du 3eme régiment de Spahis, après so n occupation par l’armée coloniale française, qui l’a transformé en site d’entraînement de cette unité de la cavalerie.

Une procédure de classement au patrimoine local a été engagée, en mars dernier, par la direction de la culture, dans le but de préserver ce site et le valoriser, rappelle-t-on.