Au moins 27 personnes ont été tuées durant le week-end au Burkina Faso, lors de deux attaques distinctes de terroristes présumés qui ont visé des civils dans le nord et le nord-ouest du pays, rapportent des médias, citant des sources sécuritaires et locale.
Dans la nuit de dimanche à lundi, "des individus armés ont attaqué les populations civiles de Bourasso, une localité située près de Dédougou", chef-lieu de la province de la Kossi, a indiqué une source sécuritaire.
"On dénombre une quinzaine de victimes (mortes), des hommes, femmes et enfants, selon un bilan provisoire", a ajouté cette source.
Une source locale, contactée par l'AFP, a confirmé l'attaque, évoquant de son côté "une vingtaine de morts".
"Les individus armés ont d'abord fait un tour aux environs de 17H00 (GMT et locales) dans le village tirant des coups de feu en l'air.
Ils sont revenus plus tard dans la nuit et ont ouvert le feu aveuglément sur les populations", a expliqué cet habitant.
Samedi, une autre attaque meurtrière a également eu lieu, à Namissiguima, dans la province du Yatenga (nord), selon une autre source sécuritaire.
"Le bilan de cette attaque est de 12 morts dont trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP)", des supplétifs civils qui combattent aux côtés de l'armée, a précisé cette source, évoquant également des vagues de déplacements de populations depuis dimanche.
La situation sécuritaire s'est dégradée ces dernières semaines dans plusieurs régions du pays, obligeant les autorités à multiplier les mesures de lutte contre le terrorisme.
Dans le nord-ouest du pays, précisément dans la Bouche du Mouhoun, un couvre-feu allant du 1er juillet au 30 septembre 2022 a été décrété dans les provinces des Banwa et du Nayala, selon un communiqué du gouverneur de ladite région, Babo Pierre Bassinga. Le texte précise que durant cette période, de 22H00 à 05H00 du matin, la circulation des personnes, des véhicules à quatre roues et à deux roues, des tricycles et des vélos est formellement interdite.
