Monde

Maroc : Les familles et amis de détenus d'opinion en grève de la faim de 24 heures

Publié par DK NEWS le 12-07-2022, 16h27 | 11
|

Les familles et amis de détenus d'opinion au Maroc ont observé, dimanche, une grève de la faim collective de 24 heures pour dénoncer le maintien en détention de leurs proches et exprimer leur indignation face à la situation intenable de plusieurs détenus politiques dans les prisons du Makhzen, selon des médias marocains.

Il s'agit, selon les grévistes, d'"une étape pour attirer l'attention des responsables concernant leurs revendications exprimées il y a des années, à savoir la libération de leurs proches, en particulier les détenus du Hirak du Rif", rapportent lundi des médias locaux.

Les contestataires ont entamé leur action à Rabat, au siège central de l'Association marocaine des droits de l'homme, la plus grande organisation non gouvernementale de défense des droits de l'homme au Maroc.

Les grévistes ont expliqué, dans un communiqué, que la grève de la faim de 24 heures vise à "alerter les autorités sur le sort des détenus, et sur la souffrance vécue aussi par les familles le jour de l'Aïd al-Adha qui représente une occasion pour se réunir, un rendez-vous annuel dont sont privées les familles de détenus, les leurs étant derrière les barreaux".

Dans le communiqué, les familles et amis des détenus d'opinion, à leur tête Ahmed Zefzafi, père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ont déclaré : "Nous souhaitons par cette démarche symbolique rappeler à l'opinion publique la douleur et les peines ressenties par les familles et les amis de détenus politiques, à l'occasion de l'Aïd et le reste de l'année.

Il se trouve que nous aussi, nous sommes victimes de la répression politique exercée contre nos proches injustement détenus sur la base de fausses accusations".

Dans le même document, ils ont exigé "la fin de la détention politique et les souffrances qui y sont associées, et la libération de tous les prisonniers d'opinion".

Il est à noter que l'état de santé du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ne cesse de se détériorer.

Zefzafi, le père, avait alerté, auparavant, sur la dégradation de l'état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention.

"L'état de santé de mon fils s'est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l'asthme et l'allergie. Il ne doit sa survie désormais qu'aux médicaments qu'il prend", a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo.

"Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des événements du Rif d'aucune maladie. Les maladies dont il souffre les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant", a fait remarquer Zefzafi père.

"J'appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la nôtre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi", a-t-il dit.

Il est à rappeler que ce n'est pas la première fois qu'Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif.

Dans une précédente déclaration au journal espagnol "El Pais", Ahmed Zefzafi avait dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l'encontre des leaders du Hirak du Rif, soulignant qu'elles étaient "les pires que le monde ait jamais connues".

Après un procès qui a duré huit mois, la justice marocaine a prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à l'encontre de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes.

Nasser Zefzafi et l'autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme.

Le Hirak du Rif a éclaté après la mort en 2016 du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.