Un accord est intervenu entre les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU pour prolonger de six mois le mécanisme d'aide humanitaire transfrontalière, comme le voulait la Russie face à l'Occident qui réclamait un an d'extension.
Ce dispositif a expiré dimanche soir. "La Russie a forcé la main de tout le monde: soit le dispositif était fermé, soit il était prolongé de six mois" et "on ne pouvait pas laisser des gens mourir", a résumé un ambassadeur réclamant l'anonymat.
Un vote du Conseil de sécurité était attendu ultérieurement pour confirmer la prolongation du mécanisme et prévoir son renouvellement en janvier pour à nouveau six mois sous condition de l'adoption d'une nouvelle résolution, ont précisé d'autres diplomates.
Le consensus prévoit la reprise par l'ONU de l'utilisation du point de passage de Bab al-Hawa, à la frontière entre la Syrie et la Turquie.
Un peu plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait exhorté son homologue russe Vladimir Poutine à donner son aval à la prolongation du mécanisme. Mais de facto, l'accord à l'ONU reprend la proposition de Moscou de fin de semaine dernière sans réel changement.
Celle-ci avait été rejetée vendredi lors d'un vote par le Conseil de sécurité, soutenue seulement par Moscou et Pékin, tandis que les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France votaient contre et que les dix membres non permanents du Conseil s'abstenaient.