Bechar : Ramassage de poissons d'eau douce morts dans le barrage de ''Djorf Ettorba'' (responsable)

Publié par DK NEWS le 15-07-2022, 15h45 | 47

L'opération de ramassage de milliers de poissons d'eau douce morts dans le barrage de "Djorf Ettorba" à Bechar se poursuit jeudi à l’initiative des cadres techniques et des travailleurs de l’agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), a-t-on appris d'un responsable local de cette instance.

"Nous poursuivons depuis quatre jours le ramassage de milliers de poissons d'eau douce morts à cause de la baisse sensible des eaux retenues dans ce barrage et ce, dans des conditions marquées par de fortes chaleurs et odeurs nauséabondes qui se dégagent des cadavres de poissons dans cette imposante infrastructures hydraulique", a précisé un cadre technique de l'ANBT, Abderhmane Barbaoui.

"Les poissons morts dans ce barrage sont, pour la plupart, de grandes taille dont le poids oscille entre 3 et 8 kg et concernent des espèces comme la carpe commune, le barbeau commun et grande bouche, ainsi que plusieurs autres espèces d'eau douce également à l’exemple du carassin commun, la carpe argentée, la carpe à grande bouche, l’ablette commune et le tilapia du Nil", a- t-il expliqué.

"Ce désastre naturel est du essentiellement à la baisse du niveau des eaux retenues dans ce barrage et de la sécheresse qui sévit actuellement dans la région", a-t-il ajouté.

"D’importants moyens humains et logistiques ont été mobilisés par l’ANBT pour cette opération et nous souhaitons une action de volontariat des citoyens et du mouvement associatif pour sa réussite totale", a indiqué M. Barbaoui, non sans préciser que "c'est pour la première fois que pareil phénomène naturel est enregistré dans ce barrage".

Cette infrastructure hydraulique, réalisée fin des années 60 du siècle dernier, s’étend sur une superficie de 21.500 km2, dont 94 km2 constitue son lac.

Le lac "Djorf Ettorba" est alimenté par les crues d’Oued Guir, dont le barrage éponyme dispose d’une capacité de stockage de 365 millions de mètres cube.

Cet espace naturel, l'un des rares dans le sud du pays, compte aussi une superficie de plus de 4.000 hectares de différentes espèces végétales, notamment le Tamarix, en plus de 43 espèces d’oiseaux et d'animaux rares dont le chacal doré, le fennec, le varan du désert, le renard famélique, la Gerboise du désert, la Fouette queue, le Goundi de l’Atlas, en plus de mammifères marins, à l’instar de la rare loutre commune et la tortue aquatique.

L’avifaune dans ce site est représentée par des espèces d’oiseaux, à l’instar du Tadorne Casara, du Héron Cendre, du Flamant Rose, du Foulque Macroule, ainsi que plusieurs autres espèces endémiques dans les zones arides et semi-arides, a-t-on fait savoir.