Santé

Greffe d’organes : Promouvoir la transplantation à partir de donneurs décédés

Publié par DK NEWS le 10-08-2022, 16h36 | 8
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Les participants à une journée d’étude sur le don d’organes, tenue récemment à la Cour de justice de Constantine, ont insisté sur l’importance de "promouvoir et d’encourager la transplantation d’organes à partir de donneurs décédés pour mieux répondre à la demande croissante en la matière".

La transplantation d’organes à partir de donneurs décédés "constitue une solution radicale pour les patients dont la vie est tributaire de ce don", a estimé Pr.

Souheila Zemouchi, chef du service néphrologie, dialyse et suivi des greffés à l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) Daksi de Constantine, évoquant une "demande croissante pour la greffe rénale à Constantine".

Dans une déclaration à l'APS au cours des travaux de la rencontre d’étude spécialisée, Pr.

Zemouchi a fait état de "beaucoup de demandes de transplantation rénale formulées auprès de l’EHS de Daksi, mais qui peinent à être satisfaites pour un problème d’incompatibilité", une contrainte, a-t-elle ajouté, qui "peut être maîtrisée par l’encouragement de la transplantation d’organes à partir de cadavres". Evoquant les réticences dont font montre les citoyens vis à vis de cette option, la même spécialiste a rappelé que la religion, via les fetwas et études faites dans ce sens, "a autorisé cet acte qui permet de sauver la vie des personnes en difficulté sanitaire extrême".

L'EHS Daksi de Constantine a réalisé sept transplantations rénales en 2019 contre cinq opérations similaires en 2020 (l’année ayant enregistré le pic de la pandémie de coronavirus) et 11 autres transplantations rénale en 2021, a-t-elle précisé, indiquant que l’encouragement de la transplantation à partir de donneurs décédés serait en mesure "d’améliorer davantage le bilan des opérations de transplantation effectuées dans cette structure sanitaire".

La spécialiste en néphrologie, qui a présenté une communication portant sur la préparation d’un couple en vue d’une transplantation rénale à partir d’un donneur apparenté vivant et les différentes étapes de suivi des patients, a appelé au développement de la recherche et à la formation médicale continue.

Pour sa part, Karima Mahrouk, directrice du laboratoire des études appliquées en droit à l’université des Frères Mentouri Constantine 1, a évoqué le volet pénal de cette activité qui continue de constituer un "fonds de commerce pour des réseaux criminels usant de la fragilité de certains donneurs pour effectuer des transplantations au noir sans prêter la moindre attention au devenir de ces donneurs".

Faisant état de peines allant jusqu’à 20 ans de prison si la victime est mineure ou handicapée, Mme Mahrouk a appelé à la mise en place d’une assurance pour le donneur, considéré comme la partie la plus touchée, et a insisté sur l’importance de l’intervention de l’Etat pour promouvoir cette mission humanitaire. Elle a appelé également à la promulgation d’une loi relative à la transplantation des organes qui serait indépendante de la loi de protection de la santé et insisté, dans son intervention, sur l’importance de mettre en place un cadre réglementaire pour la liste d’attente des malades demandeurs de greffes.

Le rôle de l’Agence nationale des greffes (ANG) a été souligné au cours de cette rencontre spécialisée, organisée à l’initiative de la Cour de Constantine en collaboration avec les universités de Constantine 1, 2 et 3 et l’université des sciences islamiques Emir Abdelkader.

Intitulée "l’extraction, la conservation et la transplantation des organes, tissus et cellules humaines dans leur cadre réglementaire, législatif et religieux", cette rencontre a été mise à profit pour évoquer l’ontologie biologique relative à ces actes et les applications médicales légales en rapport avec ces opérations.

 

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