Il y avait surtout Son Excellence M. l’Ambassadeur camerounais en Algérie. Il y avait également M. Abdelkrim Abidat, consultant international spécialisé dans la prévention et qui est l’auteur de l’initiative concernant la création du trophée «Albert Ebossé» destiné à récompenser chaque année le meilleur (le plus sage) comité de supporter de clubs.
L’évènement qui avait suscité cette réunion était des plus nobles. Feu Albert Ebossé avait mobilisé nombre de personnalités, de représentants de corps de sécurité, ainsi que ceux des forces de sécurité.
Après l’observation d’une minute de silence à la mémoire d’Albert Ebossé, qui est une perte pour l’Algérie, pour le Cameroun et pour l’Afrique toute entière et pour le sport dans le monde, la rencontre a porté d’abord sur l’hommage sincère et appuyé qui lui a été apporté, adopté par l’ensemble des sportifs algériens, des populations surtout et de ses fans en particulier.
Ceux qui avaient pris la parole avaient tous sincèrement regretté l’acte gratuit de violence commis contre le joueur alors que le match était terminé. M. Abidat avait commencé par condamner l’acte de violence commis dans le stade en le replaçant dans le contexte de la violence qui existe et qui sévit dans la société.
C’est une violence pratiquée dans les stades de tous les pays et qui connait maintenant la définition à la fois des parades et des traitements à opérer en amont de leur survenance. Le conférencier continue sur la lancée en identifiant les causes de la violence dans les stades.Il en a identifié au moins une dizaine
1.) Au niveau des présidents de clubs qui ne font pas les passations entre sortants et succédants.
2) Les pv de clubs ne retracent pas les historiques et les résultats
3) Mauvaise gestion, mauvais choix sur les joueurs et les entraineurs
4) Les présidents de clubs veulent avoir un droit de regard sur le choix des joueurs à faire entrer dans le jeu.5) Des entraineurs oublient qu’ils sont des éducateurs.
6) Lutte entre clans. «Ce n’est pas moi, c’est l’autre».
7) Le nouvel entraineur veut faire sa loi. Des joueurs se positionnent contre.
8) Arbitrage. Manque d’entrainements physiques.
9) Les supporters rentrent dans le stade à 9h du matin alors que le match débute à 17h. Rien pour occuper ces jeunes.
10) L’organisation est mauvaise en ce qui concerne l’influence sur les supporters.
M. Abidat parle d’une nouvelle organisation qui consiste en la création d’une société de prévention
Il annonce le recrutement déjà fait de 600 stadiers, nouvelle formulation d’agents de sûreté interne. Puis, il y eut l’inauguration par Son Excellence l’Ambassadeur du Cameroun du processus de récompense du plus sage comité de supporters. Il s’agit d’une coupe nommée trophée Albert Ebossé qui sera octroyée chaque année à la meilleure galerie.
M. l’ambassadeur se félicita de la création de ce trophée qui doit signifier que la violence désormais ne devra plus avoir sa place dans le continent et même partout dans le monde.
Il confirma que les liens d’amitié entre nos deux pays sont des meilleurs qu’il soit. Le beau, le bon et le vrai. Trois concepts qui rendent compte de nos relations.
Par Said Abjaoui
Fair-play : Albert Ebossé le repère
Rehaussé par la présence de Son Excellence l’Ambassadeur de la République du Cameroun, Monsieur Claude Joseph Mbafou, le lancement de la coupe du fair-play « Albert Ebossé », a tenu toutes ses promesses :
ne jamais oublier que la violence dans et autour des enceintes sportives, qui a coûté la vie à Albert Ebossé, un talent plein d’avenir foudroyé par le geste criminel d’un supporter ; cette violence doit être éradiquée, et les dirigeants et les supporters responsabilisés devenir les défenseurs de leur sport favori, les autorités chargées de l’encadrement de la pratique sportive, de la sécurité sont tenues de travailler en bonne intelligence avec la fédération, les ligues afin que le spectacle puisse avoir lieu dans les meilleures conditions possible.
La coupe du fair-play, dédiée à Albert Ebossé, est décernée pour marquer le respect de la vie, du beau jeu dont Albert était l’expression talentueuse L’initiative d’Abdelkrim Abidat, président de l’Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, cette cérémonie a vu la participation de la Dgsn, de la Gendarmerie nationale, d’associations sportives locales comme celle venue de Khemis El Khechna, des personnalités spécialisées dans l’organisation d’événements et possédant l’expérience nécessaire, le personnel et les moyens d’encadrements de manifestations de tous genres.
Hommage à Albert Ebossé
L’ouverture de la séance a été marquée par l’observation d’une minute de silence à la mémoire du jeune joueur promis à un brillant avenir, à l’époux et au père qui rêvait de vivre pour le football et par le football, à partir d’un club africain prestigieux, la JSK, dans un pays fraternel dont les liens très forts avec ceux du continent sont un pilier de sa politique étrangère , de sa diplomatie.Tous les présents étaient encore traumatisés par le drame du stade de Tizi-Ouzou et veulent en finir avec la violence dans et autour des enceintes sportives.
L’hommage à Albert Ebossé est ainsi un message à la jeunesse africaine, un message d’amitié, de fraternité et de solidarité : un engagement permanent pour l’Union et l’Unité.
D’où vient la violence ?
Dans un document distribué il est fait appel à Konrad Lorenz, le père de l’éthologie. On y relève qu’«en contexte de compétition, les tensions entre joueurs, entraineurs et arbitres pourraient se répandre jusqu’aux gradins. »
« L’anticipation cognitive » est associée au risque de violence, dans la mesure où les gens sont préparés, « chauffés à blanc » via les discussions, les messages sur les réseaux sociaux : les supporteurs sont en état de possible agent de violence (verbale ou physique).Le phénomène de foule est mentionné, la psychologie des groupes abordée pour distinguer la violence symbolique de la violence physique. C’est lorsque «la dynamique inter groupale fonctionne par l’affrontement physique et s’appuie sur une recherche de suprématie territoriale sur le terrain et médiatique face à l’opinion publique» que cela dégénère.
On avance que le hooliganisme serait «une rage de paraître», une volonté d’utiliser des comportements déviants pour sortir de l’anonymat.»Pour les sociologues, il serait un «moyen d’expression et d’actions pour les individus d’une classe au bas de la hiérarchie sociale et condamnés à le rester.»
Le phénomène est connu, en Algérie comme ailleurs. Des projets d’encadrement des spectateurs d’un événement sportif sont légion. Il est des pays où cela est concrétisé et d’autres où ils restent dans les tiroirs.
Relancer la formation et le déploiement effectif des stadiers en Algérie
Leurs missions sont bien cernées : inspection de l’aire de jeu, placer les spectateurs dans le stade, appliquer les règles de sécurité et les faire respecter, dissuader les actes de malveillance, travailler en collaboration avec la police, la gendarmerie, la protection civile.
Les qualités requises : savoir écouter, informer et orienter, maîtrise de soi, psychologie, porter une tenue spécifique reconnaissable par les spectateurs, la police et les autres services.
Employés par le club de supporters, les fédérations et ligues, les organismes publics ou des sociétés privées, les stadiers sont nécessaires à l’activité sportive devenue un spectacle.
Mesures complémentaires
Charte éthique du football 2014-2015 ; structuration des associations de supporters, et créer éventuellement une fédération des associations de supporters.Le but étant de changer la «culture du supporter de football» par le soutien des bonnes pratiques.
La mise en place de conventions relatives à la sécurité entre les collectivités territoriales, l’Etat et les clubs définissant la responsabilité de chacun serait un plus dans la politique de prévention des risques.
Le mérite de cette manifestation est de poser les bases de la prévention de la violence dans les stades.Elle y a contribué en faisant d’Albert Ebossé, symbole du sport- spectacle, le signe de ralliement du fair-play !
Par O. Larbi
DGSN- CAN 2015 (Qualifications) Algérie-Mali : Toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement du match
Toutes les mesures préventives ont été prises par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), pour assurer le bon déroulement du match Algérie-Mali, prévu ce mercredi au stade de Mustapha Tchaker de Blida (20h30) dans le cadre de la 2e journée (Gr B) des qualifications pour la Coupe d'Afrique des nations CAN 2015 de football.
«Le dispositif sécuritaire local a été renforcé par un nombre suffisant en moyens humains et matériels des différents unités opérationnelles, renforcées par l'unité aérienne de la sûreté nationale», a indiqué la DGSN dans un communiqué transmis à l'APS.
La Direction générale de la sûreté nationale a précisé que «la stratégie sécuritaire mise en place a été renforcée par des mesures préventives au niveau des espaces publics et les principales rues de la ville de Blida, en plus d'assurer la fluidité de la circulation automobile au niveau des axes routiers menant au complexe sportif et à ses environs».
«Des unités de prévention seront implantées au niveau des gares routières et ferroviaires, en plus d'autres unités qui vont assurer leur mission ordinaire», souligne la même source qui appelle toutes les parties à «respecter les mesures de prévention et de sécurité et à faire preuve de fair-play».
Violence dans les stades : «La rencontre des présidents de clubs avec Raouraoua a été très positive»
La rencontre qui a regroupé lundi le président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, et les présidents de clubs de la Ligue 1 professionnelle, au sujet de la violence dans les stades, a été «très positive», et a permis de «sensibiliser» tout le monde sur ce fléau, a indiqué mardi le directeur du conseil d'administration du MC Alger, Hadj Taleb.
«La rencontre avec Raouraoua a été très positive, dans le sens où elle a permis aux responsables de club de donner leur avis sur ce fléau qui est en train de véhiculer une mauvaise image de notre football. Chaque président a parlé à coeur ouvert pour essayer de trouver des solutions à ce problème», a affirmé à l'APS le premier responsable du «Doyen», présent à cette rencontre.
Cette rencontre intervient trois semaines après la mort tragique de l'attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé, touché par un projectile à l'issue du match face à l'USM Alger (1-2), disputé au stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou. En réaction à ce drame, la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de geler toutes les compétitions sportives, lesquelles vont reprendre ce week-end.
«Aucune décision n'a été prise lors de cette rencontre. La promulgation des lois est du ressort de l'Etat, qui semble décidé plus que jamais à mettre fin à cette bête immonde», a-t-il ajouté. Pour Hadj Taleb, le discours «sensibilisateur» du président de la FAF a été «reçu cinq sur cinq» par l'ensemble des présidents de clubs, présents lors de cette réunion.
«Raouraoua a pu transmettre son message, qui a été bien assimilé par les présidents, appelés à s'organiser au sein de leur club pour combattre ce fléau», a expliqué le président du MCA. Par ailleurs, cette rencontre était une occasion pour «soutenir» le président de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, après la mort d'Albert Ebossé, estime Hadj Taleb.
«Cette rencontre fut une occasion pour nous de compatir à la douleur de Hannachi, et le soutenir dans ces moments difficiles que traverse son club», a-t-il conclu.En attendant l'aboutissement de l'enquête diligentée suite à la mort de l'attaquant camerounais, la JSK jouera ses matchs à domicile, en dehors de Tizi-Ouzou à huis clos, jusqu'à nouvel ordre.
