Les artistes Lamine Amor Driss Dokman et Nazim Laksi exposent jusqu’à fin février à la galerie d’art AL KSAR de Karavanseray store d’El Achour (Alger).
L’exposition sous le titre « Talents. Le passé au présent », qui se veut un hommage au patrimoine multimillénaire algérien, comprend quarante-cinq œuvres réalisées selon différentes techniques et supports mais toujours sur le thème des traditions, de l’architecture et du vêtement traditionnel.
Lamine Dokman aexposé trente œuvres, comportant des signes inspirés de l’écriture tifinar et traitant de l’architecture traditionnel algérienne, qu’il a revisitée et à laquelle il donné une note contemporaine tout en lui gardant son cachet propre.
« Pour cette série, je me suis inspiré de l’école « Aouchem », c’est-à-dire de l’écriture tifinar et des motifs anciens que l’on retrouve dans la poterie, les tapis, les bijoux et la décoration des maisons traditionnelles », a indiqué ce plasticien très créatif dont les tableaux empreint de beaucoup de poésie portent des titres évocateurs tels que « Patrimoine », « Fierté », « Transmission du Patrimoine » , « Noble » et « Yennayer ».
Connu comme un artiste, qui innove d’une collection à une autre, Dokman a opté cette fois pour des techniques mixtes, sur carton et sur papier, un mariage harmonieux de peinture à l’huile, collage d’argile et d’émail à froid, donnant ainsi à ses créations artistiques un cachet personnel avec aussi une palette de couleurs nouvelle, fruit de recherche plastique.
« Pour moi, la couleur, c’est aussi un moyen d’expression », a confié l’artiste peintre qui privilégie dans ses œuvres différents tons de violet et de bleu, « un bleu lumineux comme le ciel d’Algérie » qui inspiré et émerveillé beaucoup de peintres étrangers, particulièrement les Orientalistes.
« J’aime bien qu’une œuvre ne soit pas plate mais qu’elle attire le regard de par son relief, ses effets lumineux », a dit l’artiste, dont le format des œuvres est en général de 24 cmx32 cm, et pour qui un tableau ne doit pas un objet, c’est-à-dire figée mais au contraire être « vivant » et « dialoguer avec l’amoureux de l’art ».
D.B