C’est une personnalité qui se définit comme une militante de base du mouvement associatif, qui entend devenir une des réalisatrices du programme du Président de la République en matière de prise en charge des victimes des aléas de la vie, elle se pose en continuatrice du travail déjà entamé par les cadres du secteur en développant les synergies avec les autres départements ministériels.
Elle a annoncé hier au Forum de DK News que des milliers d’enfants handicapés ont été admis dans les classes de l’éducation nationale «grâce à un partenariat entre ministères. Pour les enfants scolarisés, nous avons formé des auxiliaires de classe qui vont assister les enseignants»
Mme Meslem Si Ameur a, ainsi, l’un de ses objectifs, celui d’une «Ecole pour tous» l’association qu’elle a créée et dirigée.
Avocate, elle a été portée à prendre en charge la défense des femmes, de leurs droits et de leur protection en créant l’association «Rachda» ; elle y approfondit ses arguments en faveur de la dignité et de la sécurité des femmes et des enfants, des handicapées et des personnes âgées isolées. De la défense de la famille qui vit «une crise de moralité dans le monde entier.»
Elle a une forme d’engagement politique exclusif, ayant soutenu depuis 1999 les candidatures d’Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême et elle a mené campagne pour la charte de la réconciliation nationale.
Au Forum de DK News, elle a fait montre d’une franchise et d’une spontanéité rafraichissantes.
Le sujet, pourtant, est des plus sensibles, ardus, clivants : «Le rôle de la femme dans la stabilité de la cellule familiale».
La ministre au département de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition féminine est à un poste où l’action est de tous les instants, dans l’urgence :
La solidarité nationale est orientée vers les plus pauvres, les plus démunis, les personnes handicapées, les familles qui ont à leur charge des enfants malades, incurables et dont les ressources sont insuffisantes :
- Ce ministère prend en charge les aides sociales et les allocations du fonds social.
- Les chômeurs, les femmes au foyer menant une activité sont concernés par des dispositifs d’aide à l’emploi,
- les chantiers temporaires occupent des milliers de travailleurs assurés de garder cet emploi au moins 2 ans
- Le micro-crédit est soutenu pour les métiers artisanaux.
C’est en somme un véritable continent du social et Mme la ministre touche au plus près la détresse des gens, des hommes et des femmes, des enfants, des handicapés et des chômeurs, des enfants que les aléas de la vie n’ont pas épargnés. Pour autant, les études, les rapports sans complaisance sur la pauvreté, les écarts entre la situation vécue et les normes d’une vie décente ne sont pas occultés.
Les enfants
Tout en regrettant que les missions de son département ministériel soient méconnues, elle a invité les médias à se rapprocher de ses services pour connaître des actions menées, des moyens de prise en charge des problèmes et des résultats effectifs :
«Il y a des reportages qui pourraient marquer une nouvelle étape dans la compréhension des questions de solidarité nationale - l’Etat y investissant de l’intelligence, des ressources humaines et matérielles - en rendant compte de la façon dont un handicapé total est socialisé, arrivant à une relative autonomie grâce au travail patient, humain d’un agent spécialisé !
Le succès très important de l’insertion des enfants présentant des insuffisances « légères » est soutenu par une nouvelle initiative.
Le transport scolaire
« Nous voulons que tous les enfants bénéficient du transport scolaire. Pourquoi ? Parce qu’il arrive que des familles retirent leurs enfants de l’école quand elle est éloignée du domicile ou quand les intempéries rendent les déplacements plus dangereux. Le transport scolaire permet de réduire l’absentéisme et l’échec scolaire. Pour cela, nous avons commandé 381 véhicules aménagés à la Snvi, mais le ministère ne peut pas satisfaire la demande de toutes les communes…
Pour l’instant, nous concentrons nos efforts sur le Sud et les Hauts-Plateaux. Pour l’avenir, le partenariat avec les structures concernées sera de mise. »
La famille
«La crise de moralité frappe toutes les sociétés de par le monde. L’Algérie en protégeant la femme et l’enfant, en aidant les orphelins et pupilles de la nation ne se contente pas de phraséologie, mais elle met vraiment les moyens pour libérer et rétablir la dignité des plus faibles en l’adossant au droit et donc à l’arsenal juridique.
A propos de l’héritage : les femmes ont des droits sanctifiés et consacrés par le Saint Coran. Mais rien n’interdit à un père de distribuer ses biens de son vivant.» La ministre de la Solidarité nationale se considère liée par la mission de faire reculer la marginalisation et l’exclusion des populations que les aléas de la vie ont fragilisée et les réinsérer dans la vie sociale la plus diversifiée.
Sa capacité à traduire dans les faits les orientations générales contenues dans les textes est une garantie d’action et de résultat. La sérénité de son discours, la certitude que le succès sera au rendez-vous par le travail et la mise en œuvre des partenariats dynamiques et l’attitude antibureaucratique dans l’action marquent un style.
Exemple : une enquête est commandée au Ceneap pour connaître du phénomène de l’autisme en Algérie.La réactivité d’aujourd’hui soutient les mesures proactives en cours à moyen et long termes.
Par O. Larbi
La ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine a mis en évidence la stratégie du ministère, sur 2014 et 2015, et qui consiste principalement en la prise en charge de l’enfant handicapé et des personnes défavorisées.
Intervenant, hier, au forum du quotidien DK News, Mme Mounia Meslem a rappelé que le ministère avait consacré 140 milliards de dinars pour aider les personnes aux besoins spécifiques, les pauvres et les femmes victimes de violence.
A ce sujet, le ministère de la Solidarité a ouvert une enquête pour établir le nombre exact de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté et les personnes aux besoins spécifiques. «Nous n’avons pas encore un fichier recensant les nombre de personnes défavorisées et les personnes atteintes de handicap, d’où le but de l’enquête nationale qui concerne toutes les wilayas du pays», a indiqué Mme la ministre, à une question d’une journaliste relative sur le nombre de personnes pauvres.
Mme la ministre a relaté des épisodes de tricherie où des personnes exerçant des métiers honorables et n’ayant aucun handicap physique se faisaient inscrire illégalement sur le filet social pour bénéficier d’aides de l’Etat.
Elle a souligné à ce propos que l’enquête révélera les véritables personnes vivant dans la pauvreté et pour celles ayant falsifié pour les traduire en justice.S’agissant des réfugiés africains et syriens qui arrivent régulièrement en Algérie, Mme Meslem a souligné que son ministère, en collaboration avec les autres ministères, avait fait plusieurs réunions pour établir une feuille de route et déterminer la stratégie adéquate pour venir en aide à ces réfugiés.
«Les enfants des réfugiés seront pris en charge par l’Etat algérien et des enveloppes financières seront consacrées à leur rapatriement, après négociation avec les pays concernés», a précisé l’intervenante.Pour les personnes défavorisées, des aides seront octroyées soit sous forme pécuniaire soit par un accompagnement pour la création de leurs propres activités.
Au sujet des enfants aux besoins spécifiques, la ministre de la Solidarité a précisé que pour leur bien psychologique, il est impératif de les intégrer dans des classes ordinaires, pour leur permettre une bonne insertion sociale. Pour ce faire, elle a précisé que des éducateurs spécialisés sont formés dans trois établissements du pays, pour accompagner les élèves handicapés, et leur permettre d’étudier dans des classes «normales».
Par Sonia Belaidi
A Retenir ... A Retenir ... A Retenir ... A Retenir
3 instituts nationaux pour la formation des personnels spécialisés
Dans la perspective de renforcer les capacités de ses ressources humaines et dans le but de consolider ses actions sur le terrain, le ministère de la solidarité nationale a mis en place trois (03) instituts de formation des personnels spécialisés notamment des auxiliaires chargés de l’encadrement des enfants à besoins spécifiques (handicapés moteur ou mental). «Le travail accompli par ces auxiliaires est tout simplement extraordinaire.
Les enfants atteints de handicap lourd ont pu grâce au travail de ces auxiliaires acquérir une autonomie pour s’alimenter, se déplacer et sont même devenus capables d’accomplir des travaux manuels merveilleux» a indiqué Mme la ministre.
Mettre un terme au problème du transport scolaire
Afin de mettre un terme de façon définitive au problème du transport scolaire qui d’après des études récentes est à l’origine de la déperdition scolaire particulièrement dans les zones isolées, le ministère de la Solidarité nationale prépare en coordination avec les ministères de l’Intérieur, de l’Education nationale, du Travail et des Transports, un plan d’action pour garantir l’accès équitable au transport scolaire à tous les écoliers et ce à travers l’ensemble des 1 541 communes du pays. Dans ce cadre, le ministère de la Solidarité a acquis 381 bus scolaires et procède actuellement à leur distribution.
Reconvertir certains établissements pour répondre aux besoins immédiats
La ministre de la Solidarité nationale a annoncé que certains établissements relevant de son secteur seront prochainement reconvertis pour accomplir de nouvelles activités afin de répondre au mieux aux besoins des catégories sociales en difficulté ou en situation de vulnérabilité.
«Ces établissements, répertoriés, qui n’accomplissent plus les missions qui leur avaient été assignées par le passé seront reconverties, en partie, en centres spécialisés dans la prise en charge des personnes atteintes de handicap lourd et dont le nombre dépasse actuellement les 9 000 à travers tout le territoire national» a souligné Mme Meslem.
83,8 milliards consacrés à l’acquisition de fournitures scolaires
Le Fonds national de solidarité a consacré pour la rentrée scolaire 2014/2015, 83,8 milliards de centimes pour l’acquisition de fournitures scolaires au profit de 280 000 enfants issus de familles démunies.
11 centres psychopédagogiques et 4 nouvelles écoles pour la prise en charge des enfants handicapés
Le ministère de la Solidarité nationale procédera au cours du premier semestre 2015 à l’ouverture de 11 nouveaux centres et 2 annexes spécialisés dans l’éducation et l’apprentissage des enfants en situation de handicap mental ainsi que 2 écoles pour les enfants sourds-muets.
Ces nouvelles structures viendront s’ajouter à celles déjà en place (122 centres psychopédagogiques pour les enfants en situation de handicap mental, 22 écoles pour les non-voyants, 44 pour les sourds-muets, 07 centres pour les enfants atteints de difficultés respiratoires et 07 autres psychopédagogiques pour les enfants atteints de handicap moteur). Actuellement plus de 18 000 enfants handicapés sont scolarisés dans ces établissements.
1 745 enfants intégrés dans des classes «normales»
Multipliant les actions en faveur de la scolarisation des enfants handicapés dans des classes «normales», le ministère de la solidarité a procédé à l’intégration de 1745 enfants dont 811 enfants en situation de handicap mental léger (modéré) et 934 handicapés sensoriels dans 208 classes normales à travers 29 wilayas. Toutefois, Pour répondre aux besoins particuliers des élèves handicapés, ces derniers doivent être accompagnés par des auxiliaires afin de de garantir la continuité d'un parcours scolaire, adapté aux compétences et aux besoins de l'élève.
Par R. Rachedi
Des centres d'accueil pour personnes âgées, dans les régions enclavées du pays, seront reconvertis prochainement en établissements scolaires pour les personnes aux besoins spécifiques, a annoncé, hier, à Alger, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem.
«Les centres d'accueil pour personnes âgées, dans certaines contrées éloignées, ont un taux d'accueil bas, d'où l'initiative du département de la Solidarité nationale de convertir certains d'entre eux en établissements scolaires spécialisés dans la prise en charge des enfants handicapés», a précisé, Mme Meslem, lors d'une conférence-débat, organisée au forum du quotidien DK News. Mme Meslem a rappelé que le nombre d'enfants handicapés est de 18 000 en Algérie, précisant qu'ils sont pris en charge dans pas moins de 217 établissements spécialisés.
S'agissant des éducateurs, la ministre de la Solidarité a indiqué que des encadreurs spécialisés sont formés dans trois établissements du pays et qu'actuellement le nombre total d'employés dans le domaine avoisine les 13 400. Pour l'insertion sociale des enfants atteints de handicap, la ministre a souhaité le regroupement de ces enfants avec d'autres écoliers, dans des classes ordinaires, avec l'accompagnement d'un éducateur spécialisé, afin de faciliter leur insertion au sein de la société. A ce sujet, elle a informé qu'environ 1 745 enfants sont scolarisés dans des écoles normales, avec le suivi de 728 encadreurs.
L'intervenante a souligné que le ministère de la Solidarité accorde une importance capitale aux enfants démunis et défavorisés, spécifiant qu'une enveloppe «conséquente» a été consacrée au transport de ces écoliers et à l'achat d'articles et livres scolaires. Sur un autre volet, la ministre de la Solidarité a indiqué que deux enquêtes ont été ouvertes par son département pour recenser le nombre exact de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté et celui des personnes aux besoins spécifiques.
Elle a noté à ce propos que l'inscription au filet social sera rigoureusement contrôlée, à l'avenir, pour assurer la rationalisation de la dépense publique et la lutte contre le gaspillage. Dans ce sens, des aides spécifiques seront octroyées aux personnes défavorisées soit par des aides sociales ou par des soutiens à la création de leurs propres activités.
