Médéa : Visite guidée pour les femmes à l’ancienne résidence de Fatma N'soumer

Publié par DK NEWS le 03-03-2024, 14h47 | 5

Une visite guidée à l'ancienne résidence de l’héroïne de la résistance populaire, Lalla Fatma N'soumer (1830-1863), située dans la commune d’El-Aïssaouia, au nord-est de Médéa, et transformée en musée-site en 2008, a été organisée samedi, au profit des femmes, par la direction de la culture et des arts, a-t-on appris auprès des organisateurs.

        Programmée à l'occasion de la célébration de la journée de la femme, coïncidant avec le 8 mars, cette visite est "une opportunité pour les invitées de découvrir l’histoire et le parcours de cette personnalité nationale restée attachée à son identité et sa culture amazighes malgré la terreur et l’oppression de l’occupant", a fait savoir la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua.

        "C’est aussi un hommage à la mémoire et la lutte de cette femme combattante, et à travers elle, aux milliers de femmes algériennes qui s’étaient opposées à l’occupant, et dont le nom est resté présent dans la mémoire collective comme un symbole de courage et de sacrifice de la femme algérienne", a-t-elle dit.

        Cette halte historique est également l’occasion d’évoquer les années que Fatma Nsoumer a consacrées à inculquer aux habitants du hameau de "Tourtatine", à El-Aissaouia, la flamme de la liberté et l’importance de poursuivre la lutte contre l’oppresseur, a ajouté la même responsable.

        Native du village d’Ourdja situé dans les monts du Djurdjura en Kabylie, Fatma N'soumer a fréquenté, dès son jeune âge, la zaouia de "Sidi-Ahmed

Oumezine" appartenant à la confrérie "Rahmania" que dirigeait à l’époque son père, Mohamed Benaissa, en qualité de "Mokadem", et auprès duquel elle a acquis beaucoup de connaissances sur l’islam, d’après une fiche biographique élaborée par la direction de la culture et des arts et présentée lors de cette visite.

        A partir de l’année 1854, l'héroïne Fatma N'soumer s'est alliée au chef de la résistance populaire dans le Djurdjura, Cherif Boubaghla, et ensemble, ils ont mené plusieurs combats contre les troupes de l’armée française présentes dans la région, lui infligeant des pertes considérables, est-il mentionné dans le même document.

        Elle fut capturée en 1857 et emprisonnée puis placée en résidence surveillée dans le village de "Tourtatine" où se trouve le siège de la zaouia d’El-Aissaouia, à l’ouest de Tablat. Elle y meurt en 1863 à l'âge de 33 ans.