Conflit au Soudan : La coupure d’Internet menace la fourniture des services humanitaires (ONG)

Publié par DK NEWS le 10-03-2024, 15h59 | 4

La panne quasi totale des télécommunications au Soudan fait peser de graves risques sur la coordination de l'aide d'urgence et des services humanitaires destinés à des millions de personnes prises dans le conflit, selon Amnesty International.   

La panne quasi-totale des télécommunications, suite aux coupures de tous les réseaux et d'Internet début février, "met des millions de vies en danger, alors que des millions de fidèles musulmans au Soudan se préparent à marquer le début du mois sacré du Ramadhan", a indiqué vendredi Amnesty International.

Sarah Jackson, directrice régionale adjointe d'Amnesty pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe a déclaré : "Cette panne affecte des populations déjà vulnérables qui subissent un conflit depuis près d’un an maintenant.

Sans communication, les opérations humanitaires et les services d’urgence risquent de s’arrêter complètement, mettant ainsi des millions de vies en danger. Les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (RSF) doivent s’abstenir de couper Internet car il s’agit d’une bouée de sauvetage pour les civils".

Les chercheurs d'Amnesty International ont également constaté qu'"il était extrêmement difficile de communiquer avec la population soudanaise, en particulier dans les villes de Khartoum, Bahri et Omdurman".

L'ONG a rapporté également qu'en raison de la coupure d'Internet, les Soudanais de la diaspora et ceux qui coordonnent les interventions d'urgence dans le pays "ne sont pas en mesure d'envoyer ou de transférer de l'argent au Soudan et à l'intérieur du Soudan via des applications bancaires mobiles, l'un des rares moyens restants de transférer des fonds vers et à l'intérieur du Soudan.

Dans certains cas, lorsque l’argent est transféré, les destinataires ne peuvent pas accéder aux fonds". Aussi, a ajouté la source, "la fermeture continue a limité la capacité de millions de personnes à communiquer avec leurs familles, à rechercher des zones sûres contre les combats, à accéder aux produits de première nécessité et à recevoir des services d'argent mobile".

"Sans communication, les opérations humanitaires et les services d’urgence risquent de s’arrêter complètement, mettant ainsi des millions de vies en danger", a prévenu Amnesty.