La Colombie, du fait de la sécheresse et de centrales hydroélectriques à un niveau critique de production, a annoncé lundi soir cesser d'exporter de l'électricité vers l'Equateur voisin.
"Depuis la semaine de Pâques, nous avons limité les exportations d'énergie vers l'Equateur.
En ce moment, nous n'exportons pas d'électricité", a déclaré lundi soir à la presse le ministre colombien des Mines et de l'Energie, Andrés Camacho.
Du fait d'une sécheresse prolongée associée au phénomène El Nino, la Colombie, qui dépend fortement de la production hydroélectrique, a adopté "toutes les mesures" pour éviter de suspendre ses services énergétiques à l'échelle nationale, a-t-il expliqué.
"Nous avons toutes les centrales thermiques à leur capacité maximale", a indiqué M. Camacho, ajoutant que le pays comptait également sur les sources d'énergies "renouvelables" pour répondre à la demande de ses 50 millions d'habitants.
Les réservoirs d'eau du pays sont actuellement à 29,8% de leur capacité, selon l'opérateur électrique national XM.
Ce chiffre est proche du niveau "critique" de 27%.
En Equateur, le ministère de l'Energie et des Mines a annoncé un "rationnement temporaire" de l'électricité.
Dans certains quartiers de Quito, des coupures de courant ont déjà eu lieu lundi.
Selon la compagnie d'énergie locale, l'interruption est due à une "maintenance d'urgence".
En Colombie, un rationnement de l'électricité est également "possible", même si les prévisions météorologiques indiquent que les pluies arriveront "très bientôt", selon M. Camacho.
Les faibles précipitations et les températures élevées ont déjà conduit Bogota à un rationnement de l'eau sans précédent depuis la semaine dernière pour cette agglomération de 10 millions d'habitants.
Jusqu'à présent, cette mesure, qui implique des coupures programmées des services d'eau potable, afin d'augmenter le niveau des réservoirs qui alimentent la ville, n'a pas permis de réaliser les économies escomptées.