Mostaganem : Appel à actualiser le régime juridique relatif à la protection du patrimoine (colloque)

Publié par DK NEWS le 23-04-2024, 15h16 | 4

Les participants au colloque national ayant pour thème "Le patrimoine algérien : de la préservation à la consolidation de la mémoire et de l’identité", organisé à l’Université "Abdelhamid Ibn Badis" de Mostaganem, ont appelé lundi à l’actualisation du régime juridique relatif à la protection du patrimoine national et à adopter une approche scientifique et participative dans les travaux de terrain visant à préserver l’identité et la Mémoire nationale. M. Mohamed Madani, enseignant et chercheur à l’Université des sciences et de la technologie "Mohamed Boudiaf" d’Oran (USTO-MB ), a estimé que l’évaluation de l’ensemble des travaux relatifs à la préservation du patrimoine réalisés depuis la promulgation, en 1998, de la loi sur la protection du patrimoine, est devenue "nécessaire", dans le but d’opérer une éventuelle révision de la législation y afférente, de s’enquérir de la situation des biens culturels et à prendre la mesure des difficultés auxquelles font face les opérations visant leur rénovation et leur réhabilitation, ainsi qu’à connaitre le niveau d’implication des associations et des citoyens dans ce domaine.

Il a préconisé, à ce titre, l’adoption d’une nouvelle approche devant assurer la maitrise de ce domaine et d’agir dans une démarche susceptible d’éviter la dégradation des biens culturels, particulièrement ceux disposant de plans garantissant leur protection et leur préservation.

De son côté, l’enseignante Rafika Bouchaar de l’Université "Abdelhamid Ibn Badis" a rappelé que la loi 98-04, qui a été suivie par plus de 60 textes d’application annexes, a permis jusqu’à l’heure actuelle, la création de 27 secteurs protégés répartis à l’échelle nationale sur une superficie cumulée de 6.655 hectares, dont celui situé à Mostaganem, qui s’étend sur 103 hectares.

Elle a ajouté qu’au passage à la seconde phase relative à l’adoption des plans durables de préservation et de protection des secteurs protégés, la loi-cadre relative aux biens culturels "devra être révisée dans une optique visant à l’améliorer, conformément aux exigences de la situation actuelle et des nouveaux mécanismes d’intervention".

Pour sa part, M. Zerouala Mohamed-Salah de l’Université d'Alger 1 a plaidé pour que le patrimoine algérien qui est chargé de la Mémoire nationale, "soit à l’avenir un référent dans l’élaboration des plans d’urbanisme et la conception de la ville".

Il est à souligner que le colloque de deux journées, organisé à l’initiative du département d’architecture de l’Université "Abdelhamid Ibn Badis", en collaboration avec l’Association de protection de la ville de "Tidjdit" (Mostaganem-ville), comporte 5 ateliers ayant notamment pour thèmes "Comprendre la ville antique", "La réhabilitation et la protection du patrimoine", "Analyse de la législation encadrant les biens culturels", "Projet artistique de Tidjdit comme espace immatériel et religieux".