Patrimoine : Impliquer les clubs de plongée agréés dans la préservation du patrimoine culturel subaquatique

Publié par DK NEWS le 13-05-2024, 15h26 | 6

Les participants à une journée d’étude nationale sur "les mécanismes juridiques de protection des biens culturels dans la loi internationale et la législation nationale" ont mis l’accent sur l’importance "d’impliquer les clubs de plongée agréés dans la préservation et la valorisation du patrimoine culturel subaquatique".

Estimant que l’Algérie est forte d’une "importante archéologie subaquatique", la directrice du Musée national des arts et des expressions culturelles traditionnelles Ahmed Bey, Meriem Guebailia a insisté sur "l’urgence d’établir des conventions entre les centres de recherche en archéologie et les clubs agréés spécialisés dans la plongée pour développer des méthodes de recherche et d’exploration efficace permettant la préservation et la valorisation de ce domaine".

Dans ce cadre cette spécialiste en archéologie subaquatique a appelé à la "conclusion de conventions avec les clubs de plongée agréés existant à travers tout le littoral national en vue d’élaborer un plan d’action basée sur des données et des expériences avérées en la matière". Evoquant la convention de l'Unesco de 2001 sur la préservation du patrimoine subaquatique, que l'Algérie a ratifiée en 2015.

Mme Guebailia a indiqué que des avancées concrètes ont été réalisées en la matière, rappelant les efforts déployés pour l’élaboration de la carte archéologique du patrimoine subaquatique, indispensable pour le parachèvement de la carte archéologique du patrimoine national.

De son côté, le représentant du ministère de la Culture et des Arts Rachid Bouteldja qui a présenté une communication sur la lutte contre le trafic ciblant les biens culturels conformément à la convention de l'Unesco de 1970 interdisant et empêchant le trafic illicite des biens culturels a appelé à "l’adaptation des peines prononcées par la justice à l’ampleur des actes perpétrés". Il a plaidé également pour la "consolidation de la coopération entre le secteur de la culture et les différents autres secteurs (l’intérieur, la justice, la défense, le tourisme, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique entre autres) au service de la préservation et la valorisation du patrimoine national".

Le même intervenant qui a mis l’accent sur l’importance des études d’impact devant précéder le lancement de tout chantier, et l’option de l’archéologie préventive dans la protection du patrimoine a appelé également à l’implication de la société civile dans les efforts déployés dans ce sens.

La Journée d’étude nationale organisée conjointement entre le musée Ahmed Bey et le laboratoire des études juridiques appliquées de l’université des Frères Mentouri (Constantine1) a été marquée par la présence de chercheurs et spécialistes de différentes universités du pays, du Centre national de recherche en archéologie (CNRA), en plus d’experts en architecture, droit et archéologie ainsi que de représentants des services de sécurité. L’évènement a été organisé dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), décliné cette année sous le thème "Patrimoine culturel et gestion des risques’’.