Forum

La nécessité de trouver des solutions immédiates

Publié par DK News le 23-09-2014, 20h18 | 65
|

Le réchauffement du climat ne fait aucun doute et est désormais attesté par l'augmentation observée des températures moyennes de l'air et de l'océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace et l'augmentation du niveau moyen de la mer, a indiqué, hier, le directeur du centre de climatologie, Djamel Boucherf.

La hausse des températures moyennes à la surface du globe est la première conséquence attendue et constatée des émissions massives de gaz à effet de serre. Or, les relévés météo enregistrent des anomalies positives de températures qui se confirment d'années en années par rapport aux températures enregistrées depuis le milieu du XIXème siècle, a-t-il ajouté, lors du forum du quotidien Dk-News.

Il a aussi mentionné que le changement climatique correspond à une modification durable (de la décennie au million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines.

Le changement climatique anthropique est le fait des émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines, modifiant la composition de l'atmosphère de la planète. À cette évolution viennent s'ajouter les variations naturelles du climat, a-t-il noté.

Dans les travaux du GIEC, le terme « changement climatique » fait référence à tout changement dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines. Pour lui, la disparition des glaces d’été en Arctique pourraient avoir lieu avant 2030.

Si le « réchauffement climatique » se poursuit, le Groenland perdrait définitivement son manteau de glace au cours du prochain siècle. « Il est vrai que les conséquences du réchauffement climatique ne sont pas directement perceptibles dans notre vie de tous les jours.

Beaucoup pensent que quelques degrés de plus ne peuvent qu’agrémenter notre quotidien », a précisé le même spécialiste. Le climat a varié, varie et variera toujours pour des causes naturelles, a souligné le conférencier, précisant que les activités humaines augmentent de façon considérable la concentration atmosphérique de certains gaz, tels les gaz à effet de serre (principalement le CO2) qui tendent à réchauffer la surface de la Terre, et les aérosols anthropiques, qui tendent à la refroidir.

Il est certain que l’essentiel du réchauffement observé au cours des 50 dernières années soit imputable aux activités humaines. Il est à noter que, si au cours du passé de notre planète, les concentrations de CO2 dans l’atmosphère, ont connu  des variations liées à des phénomènes naturels, ces variations, ont été étalées sur des milliers, voir des millions d’années.« Les systèmes naturels et humains sont vulnérables à l’évolution du climat en raison de leur capacité d’adaptation limitée », a-t-il encore dit.

Selon lui, certains phénomènes météorologiques extrêmes devraient augmenter en fréquence et/ou en intensité ; leurs conséquences (pertes en vies humaines, dommages matériels…) suivront la même tendance.

Du point de vue humain, il faut s’attendre à des pertes économiques importantes (récoltes moins abondantes…), surtout dans les régions les plus pauvres.Enfin, il est nécessaire d’élaborer une stratégie et un plan d’action climat à différents horizons (2015-2050) , suivant une approche intersectorielle  et intégrée aux Plans nationaux de développement.

Par Sonia Belaidi


Les températures enregistrées durant le mois de septembre sont supérieures de 6° à 8° à la normale

Les températures enregistrées durant le mois de septembre 2014 (entre 32° et 36° au Nord et jusqu’à 42° à l’intérieur) sont supérieures de 6° à 8° de la moyenne (entre 26° à 27° sur le littoral et les Hauts plateaux).

D’après M. Boucherf, ce phénomène, récurrent, a été vécu en 2004 et en 2006. D’après le climatologue, ces fortes chaleurs sont un indicateur pertinent du changement climatique. «La variabilité qui a un poids important par rapport au changement climatique, les spécificités propres à l’Algérie et les grands changements qui s’opèrent à l’échelle planétaire ont un impact direct sur le réchauffement climatique» a expliqué M. Boucherf.   

On risque de revire les inondations de Bab El Oued tous les 3 à 4 ans

Le directeur du SNM a indiqué hier qu’à cause du réchauffement climatique et de l’augmentation de l’émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les phénomènes et anomalies océaniques ou atmosphériques extrêmes normalement centennales à l’image de celles qui ont provoqué les inondations de Bab El Oued en 2001, risque de se reproduire tous les 3 à 4 ans.

Les systèmes naturels perturbés  

Parmi les conséquences dangereuses du changement climatique cité par M. Boucherf, on notera l’augmentation des températures, la retraite des glaciers, la perturbation du cycle gel/dégel dans les hautes latitudes, le déplacement vers les pôles ou en altitude de certaines espèces animales et végétales, la précocité de la floraison des arbres et de la ponte des oiseaux et enfin la fréquence accrue des inondations.

Un Protocole Kyoto 2 pour 2020  

Le changement climatique est un problème à long terme, unique et global, qui implique la mobilisation des pays développés et émergents. La réduction de l’émission des gaz à effet de serre implique certes des coûts mais aussi des avantages.

Dans ce cadre, le protocole de Kyoto qui vise à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz carbonique sera consolidé en 2020 avec un nouveau Traité (Kyoto 2) qui sera contraignant même pour tous les pays même ceux émergents à l’image de la Chine et de l’Inde qui font partie des pays les plus pollueurs au monde. Pour rappel, l’Algérie fait partie des premiers pays à avoir ratifié le Protocole de Kyoto en avril 2004.

Par R.Rachedi


Pas de lien entre climatologie et seismité

Dès qu’on approche la climatologie, on fait référence aux alarmes contenues dans les «Brq» envoyés à titre d’information ou plutôt d’avertissement. Les commandants de  bateaux,  les pêcheurs, les pilotes d’avions ne se mettent pas en mouvement sans en prendre bonne note. La climatologie fait partie de notre vie, même en tant que citoyens.

La climatologie est donc un facteur très important qui mobilise la vigilance  de tous. Ce thème très important dans la vie de tous les gens, ne serait-ce que pour porter un parapluie, a été, hier, l’objet d’une conférence-débat au forum de DK News. Les invités ont été M. Djamel Boucherf, directeur du centre climatologique national et le Pr Hamou Djilet, spécialiste, chercheur en sismologie.

Quelles sont les implications physiques et biologiques de la variabilité du climat sur l’environnement ? Compte tenu que cette variabilité peut provoquer des extrêmes, et afin qu’elle suscite une haute attention, faudrait-il l’approcher sous l’angle de la question humanitaire ?

Le Dr Boucherf, après avoir donné plus qu’un aperçu sur les conditions de la formation des éléments de la climatologie et énuméré les causes et certaines des implications majeures, (la sécheresse, les inondations, par exemple) tous doivent avoir en mémoire les inondations de Bab El Oued, s’est beaucoup appesanti sur la prévention.

Il a d’abord souligné que les évènements survenus à Bab El Oued ont permis aux pouvoirs publics d’en tirer les leçons et cela est une réalité, compte tenu que les mesures ont été prises à Bouzaréah pour qu’il n’y ait plus une telle accumulation d’eaux de pluie. Mais, bien sûr, la vigilance peut ne jamais être parfaite même si un arsenal  de mesures de prévention est mis en place.

Le Dr Boucherf appelle encore les autorités à prendre toutes les mesures d’adaptation pour faire face aux effets néfastes qui découlent des changements climatiques. Le pays est très vulnérable et par conséquent il faudrait mettre en place des mesures de prévention.

Il est d’autant prioritaire de prendre de telles mesures que ces phénomènes graves existent comme possibilité de réunion des facteurs de leur survenance.Le péril est d’autant grand que peuvent entrer en combinaison ce qui est dû à la nature et ce qui est dû à l’homme. La pollution par exemple est un phénomène vraiment néfaste pour la nature et pour l’homme.

Il est institué une amende aux pollueurs mais cela ne règle aucun problème car les grandes entreprises polluantes peuvent continuer à s’acquitter de l’amende tout en ne modifiant pas leurs comportements. Les pays en développement tels que le nôtre n’ont aucune responsabilité dans l’histoire de la pollution.

Leur mise à égalité avec des pays industrialisés tels les pays développés les pénalise car en quelque sorte, ils n’ont pas consommé leur part de pollution.Le Pr Hamou Djelit a procédé à une analyse très technique pour arriver à la conclusion qu’il n’y a pas de relation de causalité entre la climatologie et les séismes.

Par Said Abjaoui


Des spécialistes mettent en exergue la vulnérabilité de l'Algérie

Des spécialistes en climatologie et géologie ont mis en exergue, mardi à Alger, la vulnérabilité de l'Algérie en matière de changements et perturbations climatiques.«L'Algérie, de par sa situation géographique et ses caractéristiques environnementales, est fortement affectée par les changements et perturbations climatiques, comme la sécheresse, l'augmentation des températures, la désertification et les inondations», a indiqué, le directeur au centre climatologique national, Djamel Boucherf, au forum du quotidien DK-News.

Le changement climatique est défini par l'ensemble des variabilités et perturbations des conditions météorologiques dans une région donnée, par rapport à une moyenne référentielle. Le climat englobe les paramètres suivants: température, humidité et pression. 

M. Boucherf a expliqué que les perturbations climatiques sont induites par deux paramètres, à savoir les facteurs naturels, englobant les variabilités solaires, les cendres volcaniques et le réchauffement de la terre. S'agissant du facteur humain, le spécialiste a cité les effets de serre, la pollution, l'industrie et les aérosols. Parmi les conséquences des changements climatiques sur l'Algérie, l'intervenant a donné comme exemple l'élévation des températures automnales à 33 degrés Celsius, rappelant que la moyenne est de 26 degrés Celsius en cette saison.

Il a aussi cité les fortes pluies et les inondations hivernales ainsi que l'accentuation du phénomène de désertification, comme résultats du changement climatique. Le même spécialiste a insisté sur les dangers des phénomènes extrêmes sur les écosystèmes, la santé des êtres humains, les catastrophes naturelles et le développement économique, soulignant l'importance de trouver des solutions efficaces à ce phénomène.

l Au sujet du lien entre le climat et les séismes, le directeur de recherche du Centre de Recherche en Astrologie, Astrophysique et Géologie (Craag), Pr Hamou Djelit, a relevé qu'il n'y avait aucun rapport entre les deux phénomènes.

Il a ajouté que l'effet des variations des températures est dérisoire relativement aux températures de la croûte et du noyau terrestre et que les tremblements de terre se produisaient aux profondeurs, et ne sont donc pas influencés par les températures externes.Les deux spécialistes se sont par ailleurs accordés sur l'impératif de trouver un consensus international entre les pays émergents et développés pour réduire les effets de serre et les émissions de gaz carboniques, néfastes pour l'environnement.


Ban Ki-moon appelle le monde à «changer de cap» face à la menace du réchauffement climatique

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé mardi le monde à «changer de cap» devant la menace du réchauffement climatique, à l'ouverture d'un sommet sur le climat à l'ONU auquel participent plus de 120 dirigeants.

«Le changement climatique menace la paix chèrement acquise, la prospérité et les chances de réussite de milliards de personnes», a-t-il lancé depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

«Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement», a-t-il affirmé. A la fin du siècle, a-t-il ajouté, «nous ne devons pas émettre plus de carbone que notre planète ne peut en absorber».

«Il faut fixer un prix pour le carbone», a encore indiqué le secrétaire général. Soulignant que «personne n'échappe au changement climatique», il a également appelé les gouvernements à abonder de 100 milliards de dollars par an le Fonds vert pour le climat, décidé à Copenhague en 2009 mais qui manque cruellement de moyens.

«Je demande à tous les gouvernements de s'engager à conclure un accord universel et significatif sur le climat à Paris en 2015 et de faire tout ce qu'ils peuvent pour limiter la hausse de la température mondiale à moins de 2 degrés Celsius», l'objectif fixé à Copenhague.

Ce sommet vise à faciliter un accord contraignant à la Conférence de Paris en 2015, prochaine étape cruciale des négociations sur le climat.«Je vous demande de faire preuve de leadership», a lancé M.Ban aux dirigeants mondiaux réunis à New York.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.