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Mme Ladjel, Directrice générale de la famille,de la condition de la femme et de la cohésion sociale au ministère de la Solidarité nationale : L’insertion socioprofessionnelle des mineurs, une priorité

Publié par le 11-10-2014, 20h22 | 504
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Khadidja Ladjel est une responsable qui a fait ses preuves, au plan national et international, en tant qu’expert, chercheuse et donc contributrice à la connaissance de la situation réelle des femmes dans la société comme des mesures à prendre pour le progrès de l’ensemble de la collectivité dans le respect des droits.

«Le Nobel de Malala me réjouit»

Le Forum de DK News ayant lieu au lendemain de la distinction de la jeune pakistanaise victime de violences terroristes parce qu’elle voulait étudier ainsi que toutes les filles de son village «me réjouit», a dit Mme Ladjel.

« Sa lutte nous rappelle celles de nos femmes, filles et sœurs qui ont connu les mêmes iniquités.»
La vigilance est toujours de mise donc.Interrogée sur l’amélioration de la protection juridique des femmes et sur l’usage de se porter partie civile lorsque les droits des femmes sont bafoués, Mme Ladjel a reconnu que ce pourrait être une possibilité, mais que « toutes les affaires qui nous ont été rapportées et connues ont vu l’institution accompagner les victimes».

Sur le fond, madame Ladjel a informé l’assistance que le ministère a contribué à la  mise à jour du droit dans le code pénal qui sera proposé à la discussion du Parlement.

«L’accompagnement est une nécessité»

La question était venue après l’interrogation sur « la facilitation de l’accès des femmes à l’emploi» contenu dans le programme d’action du ministère : «L’accompagnement dans le cas des femmes victimes de violences vise à rassurer, soutenir et redonner à la femme victime des forces de réintégration d’une vie sociale «normale».

La victime choquée, ayant perdu ses repères de rapports humains et sociaux civilisés, a besoin d’un discours qui réduise son isolement et réponde à ses incompréhensions» surtout lorsque les violences viennent d’un être cher, proche. L’accompagnement dont il s’agit n’est donc pas une sorte d’infantilisation de la femme.

Emploi et intégration économique

Le but est de voir «la femme contribuer à la création de richesses», quel que soit le niveau d’instruction et de connaissances acquises : «Pour que les femmes soient une force économique dans toutes les sphères d’activités, dans toutes les régions, le ministère a proposé la «Charte de la femme travailleuse» dont le président a réclamé la mise en œuvre lors du 8 mars de cette année.

Les niveaux de contribution à la richesse nationale sont nombreux : fonctionnaires, commerçantes, industrielles, enseignantes et médecins, ingénieurs, bénéficiant des dispositifs aidés de l’Angem, de l’ADS ou de l’Ansej et de la Cnac, la femme est de plus en plus présente dans l’économie» selon l’oratrice.

La conférencière tient à préciser que tous «les départements ministériels, les institutions contribuent à la réflexion et à l’intégration des femmes par l’emploi : cette autonomisation passe aussi par leur employabilité». Vaste programme car l’employabilité est un problème récurrent dans l’économie algérienne.

«Il y aura une avancée lorsque la possibilité de concilier vie sociale et vie professionnelle sera réalisée : nous y travaillons», affirme Khadidja Ladjel.Mme Ladjel promet qu’avant la fin de l’année, «les nombreux acquis de la femme seront portés à la connaissance de l’opinion publique».

A propos de la loi relative à la création d’un fonds destiné à prendre en charge la pension des femmes divorcées, ne bénéficiant pas de la «nafaka» pour refus ou incapacité de paiement des pères, madame Ladjel a fait la mise au point suivante : «La pension alimentaire est servie à la personne qui est en charge de la garde de l’enfant. C’est une contribution pour l’enfant.» C’est différent des autres obligations entre époux divorcés.

«L’Etat est là pour défendre les droits»

C’est en substance le message de la représentante du ministère de la Solidarité nationale, qui s’inscrit dans la continuité historique qui a vu la question de la famille, de la femme prendre une importance toujours plus grande avec l’évolution et les attentes sociales et individuelles.

Mme Ladjel et les cadres qui l’accompagnaient ont donné une impression de dynamisme, de concentration sur la prise en charge des questions liées. Ce qui ne gâte rien, la jeunesse de ces cadres compétentes qui «sortent de leurs bureaux pour aller dans les mechtas les plus isolées» est rassurante pour l’avenir.Les défis sont nombreux.

Par  O. Larbi


2 224 personnes âgées prises en charge

Tout comme la Femme et l’Enfant, la prise en charge des personnes âgées constitue l’une des priorités du ministère de la Solidarité nationale. A cet effet, 37 centres de vieillesse d’une capacité de 3 765 places, répartis à travers 31 wilayas, prennent actuellement en charge quelque 2 224 personnes âgées, sans attaches familiales et sans revenu.

Des équipes pluridisciplinaires composées de psychologues, d’éducateurs spécialisés et d’assistants sociaux assurent une prise en charge psycho-sociale des pensionnaires. 

Par ailleurs, s’inscrivant dans la politique de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, le ministère de la Solidarité a procédé par le biais de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), à l’octroi de prêts non rémunérés à 14 230 personnes âgées.

R. R.


L’insertion socioprofessionnelle des mineurs, une priorité

Afin de prendre en charge les mineurs en danger moral, en difficulté sociale ou ayant commis des délits (placés en liberté surveillée), des établissements et services chargés de la sauvegarde, du suivi et de l’accompagnement de l’enfance et de l’adolescence (Soemo) ont été créé.

Leur mission consiste à l’intégration socioprofessionnelle et familiale des mineurs à travers l’accès aux différents dispositifs mis en place à l’image de l’ADS et l’Angem. Ces structures sont gérées par des équipes pluridisciplinaires composées de psychologues, d’éducateurs spécialisés, d’assistants sociaux et de médecins.

Différents secteurs interviennent dans la prise en charge de ces mineurs à savoir, les ministères de la Justice, de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse, des Sports, ainsi que la Gendarmerie et la Sûreté nationale avec le concours du mouvement associatif.

R. R.

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