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Le Docteur Abou Khallil Louay Aïssa, ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, invité hier, du forum de dk News - La cause palestinienne avance : 135 pays dans le monde ont reconnu l'Etat de Palestine

Publié par DK News le 17-11-2014, 19h39 | 208
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Lentement peut-être, mais surement, la cause palestinienne avance sur des acquis. Elle est partie de la perception occidentale selon laquelle les mouvements de lutte palestiniens sont considérés comme terroristes pour parvenir au rang d'Etat observateur non membre de l'ONU.

Seules 2 voix s'étaient opposées lors du vote à l'Assemblée générale de l'Onu, à savoir Israël et les Etats- Unis.Le combat pour arracher la reconnaissance a été sur le plan diplomatique et de la résistance aux agressions israéliennes.

La cause est bien portée par les enfants de l'Intifadha qui usent des pierres pour marquer leur volonté de se sacrifier pour parvenir à la construction de l'Etat palestinien. C'est à Alger qu'avait été proclamée la déclaration de création de l'Etat Palestinien par le CNP (Parlement palestinien) réuni en décembre 1988, avec El Qods comme capitale.

Hier matin, au Forum de DK News dont il était l'invité, son Excellence l'ambassadeur de Palestine en Algérie a fait un large tour d'horizon sur le passé et le présent de la lutte pour l'indépendance nationale.

Après avoir rappelé quelques-unes des avancées et des obstacles rencontrés tout en signalant les immenses aides apportées par l'Algérie à la cause palestinienne, l'ambassadeur a beaucoup insisté sur les encouragements et les recommandations qui lui ont été faites par M. le président de la République Abdelaziz Bouteflika qui l'avait reçu en audience lors de son accréditation comme ambassadeur de Palestine.Il a répondu à de nombreuses questions de la presse présente
au forum.      

Par Saïd Abjaoui


« Le Président Bouteflika suit de près toutes les questions inhérentes à la Palestine »

Louay Mahmoud Taha Aïssa, ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie a rapporté l’entretien qu’il a eu avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de la présentation de ses lettres de créances :

« La cause palestinienne est celle de toute la Oumma,  la cause centrale sans laquelle l’indépendance  de l’Algérie reste incomplète » était un des principes de la révolution algérienne.
"Je suis content d'avoir rencontré son Excellence, le président Bouteflika qui s'est enquis des derniers développements en Palestine, à Gaza et à El-Qods et qui m'a demandé des nouvelles du président Abou Mazen", a déclaré le diplomate palestinien à la presse au sortir de l'audience.

"J'ai été agréablement surpris par l'intérêt accordé par le Président Bouteflika à toutes les questions inhérentes à la Palestine", a ajouté le diplomate palestinien.Dans l’histoire de la Palestine, cet énoncé est souligné par l’affirmation que «l’Algérie sera toujours aux côtés de la Palestine plaçant très haut son droit à l’existence et à la liberté de se développer sur son territoire dans les frontières internationales du 5 juin 1967».

L’ambassadeur a tenu à rappeler que les droits des Palestiniens ont été reconnus à la suite de la lutte armée qui a commencé en 1965, des combats pour leur survie lors de l’héroïque « Septembre noir », des batailles de Tell Zaâter,  de la reconnaissance de l’OLP, lors de l’assemblée générale de l’ONU, présidée par Abdelaziz Bouteflika en 1974, et la proclamation de l’Etat palestinien le 15 novembre 1988 par le Conseil national palestinien réuni à Alger.

La Suède donne l’exemple

Depuis 1988 plus de 130 états ou gouvernements ont reconnu l’Etat de Palestine et en «  ce moment, l’Espagne, le Portugal,  la Belgique, l’Italie et le Danemark sont sur le point de suivre l’exemple courageux de la Suède ; ce royaume dont le gouvernement a décidé en septembre 2014 de reconnaître l’Etat de Palestine. »

M. Louay Mahmoud Taha Aïssa explique que cela est l’aboutissement d’une décision politique de l’Autorité palestinienne qui exige que les discussions avec Israël n’auraient plus qu’un seul point à l’ordre du jour : la délimitation des frontières des deux 2 Etats.

L’ambassadeur avait auparavant averti que toutes les formes de luttes menées par l’OLP ou des fractions des forces palestiniennes combattantes étaient assumées par tous les Palestiniens sans connotation idéologique ou partisane sinon celle de la lutte pour un Etat palestinien.

Diplomatie

La diplomatie palestinienne s’est adaptée à  toutes les étapes du combat du peuple, pour la préservation de ses droits à l’existence et de son indépendance. L’OLP a arraché, par la lutte, les négociations, les accords, lesquels ont marqué l’évolution du conflit malgré le non-respect de ces accords par Israël. L’OLP a accepté les efforts qui ont voulu imposer la paix, sans que la partie adverse ait fait le moindre  pas dans la bonne direction.

Cette obstruction permanente oblige l’Autorité palestinienne a adopté la ligne diplomatique de  demander à l’ONU de faire en sorte que ses décisions soient suivies d’effet.C’est pourquoi l’assemblée générale de l’ONU a été témoin des revendications de l’Etat de Palestine admis en tant qu’observateur à l’ONU, ce qui lui ouvre des droits à intégrer les organisations du système des nations-unies comme l’Unesco…

Mises en garde de l’UE,CPI  et reconstruction de Gaza

Cependant, la fuite en avant de l’occupant des territoires palestiniens, en l’occurrence Israël, dans la colonisation de Jérusalem-Est avec des projets de construction de logements a amené  le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à appeler chaque habitant d’El Qods à manifester «  par tous les moyens, son opposition à cette colonisation ».

Hier, « un document émanant de l'UE suggère aux pays membres de rappeler leurs ambassadeurs si "la colonisation menace la solution à deux Etats"  rapporte un organe de presse d’Israël.

Les crimes de guerre d’Israël à Gaza en 2009 ont entraîné une condamnation de l’ONU et la Cour pénale internationale est saisie pour enquêter sur ce qui a été qualifié de crime contre l’humanité.
L’ambassadeur ne manque pas de signaler que les efforts actuels du gouvernement palestinien sont de tenter de recueillir les promesses de dons affichées récemment pour la reconstruction de Gaza après la destruction de la ville par Israël, des milliers de morts et blessés.

Conseil de sécurité de l’ONU

Poursuivant dans sa ligne de récupération de son territoire dans ses frontières du 5 juin 1967, l’Autorité palestinienne entend agir au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU pour que son objectif de renaissance en droit et dans les faits aboutisse avant la fin de l’année 2016.Afin que l’année 2017 soit marquée par l’échec du projet sioniste encouragé par lord Balfour de négation des droits des arabes palestiniens sur leur propre terre.

Par O.Larbi


135 pays dans le monde ont reconnu l'Etat de Palestine

135 pays dans le monde ont reconnu l'Etat de Palestine, dont, outre la Suède, sept autres membres de l'Union européenne: la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre, qui l'ont reconnue avant leur entrée dans l'UE.

A l'occasion de la fête nationale palestinienne le 15 novembre, le roi de Suède Carl XVI Gustaf a adressé un courrier de félicitations à l'Autorité palestinienne. "C'est ce qui se passe quand on a reconnu un autre pays, c'est courant que le roi fasse ça", a souligné Mme Wallstrom.
APS


Bruxelles: Des parlementaires belges appellent leurs autorités à reconnaître «dès maintenant» l'Etat palestinien

Des parlementaires belges ont dénoncé l'occupation et la colonisation des Territoires palestiniens par l'Israël, qui «constitue aujourd'hui le principal obstacle à la paix entre Palestiniens et Israéliens» et ont appelé les autorités belges à reconnaître dès maintenant l'Etat de Palestine, rapportaient des médias locaux hier.

«La Belgique se grandirait à jouer un rôle précurseur au sein de l'Union européenne en reconnaissant dès maintenant l'Etat de Palestine et apporter ainsi une pierre à l'édifice de la paix entre Palestiniens et Israéliens», affirment ces parlementaires qui ont participé, début novembre, à une mission en Palestine et en Israél, organisée par le Centre national belge de la coopération au développement (CNCD), selon le site de la Radio Télévision Belge RTBF.

«Nous estimons qu'il est temps que la Belgique emboîte le pas à la Suède», ajoutent-t-ils, estimant qu'une telle décision de reconnaissance bilatérale ne serait que la conséquence logique de la position adoptée par la Belgique en faveur de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur aux Nations unies en 2012 et de son admission comme Etat membre de l'Unesco, un an auparavant.

Au total, 134 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, selon l'Autorité palestinienne. La Suède est le seul pays de l'Union européenne à avoir reconnu jusqu'à présent la Palestine, le 30 octobre, une décision qualifiée d'historique.

Concernant la colonisation israélienne qui constitue aujourd'hui «le principal obstacle à la paix entre Palestiniens et Israéliens», selon les parlementaires, qui soulignent que «sans l'adoption de mesures effectives cherchant à obtenir son arrêt et son démantèlement, toute solution durable au conflit demeurera illusoire».

Lors de cette mission, les membres de cette délégation, formée de députés européens, fédéraux, wallons, flamands et écolos, affirment qu'ils avaient «pu mesurer toute l'étendue des conséquences de l'occupation et de la colonisation des Territoires palestiniens par Israël». «En tant qu'élus et citoyens, cette situation n'a pu que heurter notre conscience, soucieuse du respect des droits de la personne et du droit international», ont-ils déploré.

Depuis le Plan de partage des Nations unies adopté en 1947, la délégation estime qu'«il manque un Etat au Moyen-Orient: l'Etat de Palestine».En 1948, l'occupant israélien n'a demandé aucune autorisation pour proclamer unilatéralement son indépendance et son admission comme Etat membre des Nations unies s'est faite rapidement, dès 1949.

«Pourquoi n'en est-il toujours pas de même pour la Palestine?», ont-ils interrogé, précisant que «l'Etat de Palestine a déjà été reconnu par plus d'une centaine de pays dans le monde, en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Pourquoi les Etats occidentaux refusent-ils pour la plupart de faire de même, alors qu'ils approuvent pourtant le droit du peuple palestinien à l'autodétermination?».

L'accomplissement de ce droit «ne doit pas dépendre du bon vouloir israélien ou de l'issue d'hypothétiques négociations», ont-il encore ajouté, affirmant que «malgré la paralysie du Conseil de sécurité sous l'effet du veto américain, l'Union européenne et ses Etats membres disposent de certaines marges de manœuvre».

«Un Etat de Palestine reconnu doit au contraire constituer le point de départ de toutes négociations, qui n'ont vocation à porter que sur les modalités de la fin de l'occupation». Alors que le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2000, semble au plus mal, la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a estimé récemment lors d'une visite en Israël et en Palestine, qu'il fallait un Etat palestinien. Elle a affirmé qu'elle discuterait avec chacun des pays membres de l'Union européenne d'une possible reconnaissance.

Au sein de l'UE, la Suède a la première franchi le pas. Déjà le 13 octobre le Parlement britannique avait adopté une résolution votée à une écrasante majorité pour que son gouvernement prenne une décision identique. Et la question sera bientôt à l'ordre du jour des parlements espagnol et français.
APS


Disparition de Yasser Arafat : «Abou Amar a bel et bien été assassiné»

 

 L’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, a affirmé que le leader et chahid Yasser Arafat, connu également sous le nom de Abou Amar, a bel et bien été assassiné par les services israéliens. «Tous les Palestiniens, sans exception, sont convaincus de l’assassinat de Yasser Arafat.

Dans ce cadre, une commission internationale a été constituée pour enquêter sur le meurtre d’Abou Amar. C’est dans ce contexte douloureux que sa tombe fut rouverte afin de permettre aux enquêteurs internationaux d’effectuer des prélèvements. Les premiers résultats, contradictoires, divulgués par des labos étrangers (russe et suisse notamment), ne nous permettent pas encore de saisir la Cour pénale internationale. Une fois que les preuves seront réunis, nous déposerons alors  plainte auprès de la CPI.


Reconnaissance internationale de la Palestine : «Sur la bonne voie»

Abordant les efforts menés par la diplomatie palestinienne pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine par les Nations unise, M. Louay Aïssa a souligné que 7 Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont d’ores et déjà reconnu l’Etat palestinien. «Tout se jouera le 28 novembre en France. Si la France reconnaît l’Etat palestinien, le Luxembourg suivra dans la foulée et la Palestine aura finalement atteint le quota nécessaire pour prétendre à une place d’Etat membre au sein de l’ONU».
Par Rachid Rachedi


Aides internationales pour la reconstruction de Gaza : «5 milliards de dollars de promis et rien n’est encore arrivé»

Suite à l’offensive israélienne contre Gaza, la communauté internationale, particulièrement les pays arabes, ont fait don de près de 5 milliards de dollars pour la reconstruction de la ville. Les mois ont passé et l’aide promise n’est toujours par arrivée. «Les gens ont tout perdu à Gaza.

L’offensive israélienne a fait plus de 2200 chahids et quelque 10 000 blessés. 60 000 maisons ont été complétements détruites. Des centaines de familles sont, à ce jour, réfugiées dans les écoles et autres institutions publiques. Gaza a plus que jamais besoin de cette aide qui permettra à la ville et à ses habitants de retrouver une vie normale» a confié M. Louay.
Par Rachid Rachedi

 

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