Technologie - Jeu vidéo : Jouer, l’autre vecteur de connaissance

Publié par O. L. le 08-01-2015, 17h37 | 61

Ahmed snake, nassim The One, sédik 25, youcef dz, islemgsm, wiwi 00 moh8954, moussa-T sont des pseudonymes de personnes réelles qui ont une passion commune : les jeux vidéo.

Quel est l’âge de chacun ? Sa position sociale ? Son QI ? Seules informations : les spécifications techniques des matériels utilisés, le lieu du loisir ludique,  le centre d’intérêt sont accessibles en même temps que les habitudes : joue-t-on en ligne, en réseau ou « pour soi » ?

Ergonomie

La particularité des jeux vidéo est qu’ils mettent en évidence le complexe, le binôme homme-machine. En effet pour jouer, il faut disposer d’une play station ou d’un ordinateur, d’un DVD installé qui rend accessible le jeu préféré. Il existe bien sûr des accès possibles par simple connexion à un site de loisirs informatiques.

Pour jouer, il suffit de connaître la langue d’exposition du jeu, d’en saisir les éléments constitutifs et le but final.

Tout le monde peut s’adonner à une activité de loisir numérique et les enfants sont les premiers et les plus nombreux à les pratiquer.

Il n’est pas rare de voir un enfant de 3 ans s’escrimer sur une tablette et essayer de commander aux symboles et autres avatars animés sur l’écran… tant que les réserves d’énergie le permettent. Cet «  attachement » au jeu est très instructif.

Jeu

Le jeu fait partie de la découverte du monde réel par le bébé et tout au long de la phase de formation et de socialisation de l’enfant. Le jeu renvoie à une culture, une civilisation ; il fait partie ou plutôt correspond selon sa nature à chaque étape d’intégration sociale des enfants, laquelle diffère selon les sociétés.

Le jeu comporte des règles que l’enfant intègre très rapidement (les enfants qui inventent des jeux les accompagnent de conditions strictes pour qu’il puisse se développer).

Tous les jeux contiennent un investissement intellectuel et un autre physique qui mettent en action tous les sens, tous les muscles.

Le jeu vidéo est par contre une construction complexe, un programme codé pour mettre en échec son utilisateur et donc l’amener à répéter les tentatives de le maîtriser en réussissant le parcours imposé.

Informatique et jeux vidéo en Algérie

Les médias, les sites d’annonces se sont enrichis d’une rubrique qui traite des aspects les plus divers de cette activité.

Celle-ci est directement perçue comme une industrie tant au plan de la création des jeux que de la mise à disposition du joueur isolé ou en réseau des matériels nécessaires.

Pour Ahmed snake, nassim cap, nassim The One, Sedik 25, youcef dz, moussa-T, islemgsm, wiwi 00, aziz bla, moh 8954 les termes de play station,  DVD, XBOX, de combats, missions,  sont aussi familiers qu’une tierce belotée ou un double 6 pour les générations plus âgées.

Les jeunes Algériens sont aussi férus de jeux électroniques que tous ceux de leur âge de par le monde. Consommateurs, ils représentent un marché en expansion des matériels et des jeux qui se présentent sous forme de DVD. En amont, ils sont des demandeurs qui boostent les demandes de connexion Internet à haut débit !

La clientèle des cybercafés est pour une proportion de 40% composée de jeunes de 10 ans et plus qui s’y rendent un moment de loisir après l’école ou le collège : « Cela leur permet de se défouler de toute l’énergie qui ne s’est pas exprimée à l’école, dans les cours de récréation ou dans les activités sportives.

Mais surtout, les jeux qu’ils préfèrent étant le plus souvent ceux qui se basent sur les poursuites en voitures, les jeux d’adresse ; ils sont une autre forme de concentration, plus active  mettant en œuvre les connaissances théoriques acquises sur les bancs de l’école. »

Combats, missions, football

Pour d’autres tranches d’âge, ce sont plutôt les combats, les DVD qui font appel à la stratégie, au calcul qui sont appréciés. Mais plus encore ce sont les jeux collectifs, surtout le football, sans surprise !
Pour le foot, le joueur peut composer son équipe idéale et l’opposer à d’autres joueurs dans une compétition en réseau.

Il semble que la participation à des jeux d’argent soit très limitée, mais elle existe : il suffit de miser en monnaie étrangère à partir d’un compte de devises – certains jeux sont aussi permis en dinars.

Jeu= danger ?

La plupart des pratiquants estiment que le jeu est un stimulant de l’intelligence, de la concentration et de l’acquisition d’une discipline qui permettent d’atteindre l’objectif ludique consubstantiel à la formation de la personnalité et au développement de ses capacités.

Il reste que tout abus dans n’importe quel domaine peut nuire à la santé, aussi les jeux vidéo comme tout autre loisir doivent être limités dans le temps, la meilleure attitude pour arrêter un enfant dans une activité de ce genre est d’y participer avec lui dans les derniers instants voulus par les autres obligations sociales (devoirs scolaires, vie familiale).

Dans tous les métiers on joue de plus en plus pour se former !

« Dans le jeu vidéo,  forme d'art - au sens où ils élèvent les consciences - et d'artisanat - au sens où ils élèvent les compétences -, aussi bien de ceux qui les créent que de ceux qui les utilisent » écrit Idriss J. Aberkane qui ajoute : « Le jeu vidéo, c'est la fibre optique des transferts de connaissance.

Aucune technologie ne permet aujourd'hui de transférer un savoir ou un savoir-faire plus rapidement. »