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Le président de la CNCPPDH Me Ksentini, invité hier du forum de dk News - La situation des droits de l'Homme :s'est améliorée

Publié par DK News le 10-01-2015, 19h53 | 76
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La  fin d'année est traditionnellement celle où le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme présente son bilan, ou plutôt le bilan des droits de l'Homme au Président de la République. Généralement, on appelle ça la situation des droits de l'Homme en Algérie.

Parler des droits de l'Homme comme cela se fait chaque année ? Cette année est différente des autres dans le sens où l'actualité domine tous les esprits. L'actualité domine tous les autres thèmes par son urgence. Alors, commençons tel que cela avait commencé.

Hier, c'était le forum de DK News qui avait pour invité pour une conférence-débat Me Farouk Ksentini, président de la Cncppdh, un organe étatique consultatif des droits de l'Homme. A l'ouverture du feu,  c'était le thème des «coupures» des routes par des populations qui revendiquent l'accès à un bien, logement ou raccordement au gaz.

Cela constitue une violation du droit à la libre circulation. C'est impensable, inimaginable et pourtant c'est réel. Société de violence ? Société de dialogue ? Rien ne peut se régler en s'attaquant aux droits de l'Homme des autres citoyens.

Parfois, la solution ne se trouve pas chez les autorités . Exemple. Wilaya de Béjaïa. Des villages exigent leur raccordement au gaz naturel. Or il se trouve que l'obstacle ne provient pas des autorités mais des habitants eux-mêmes qui refusent d'autoriser la passage du gazoduc sur leurs propres terres.

Le président est ensuite branché par des questions sur l'attentat terroriste commis en France contre le journal satyrique Charlie Hebdo. Farouk Ksentini dit condamner cet acte terroriste, abominable, inacceptable.

Le terrorisme doit être combattu partout dans le monde. L'Algérie en sait beaucoup car elle a eu à le combattre pratiquement toute seule. Les massacres, nous les avons subis dans notre chair, à maintes fois et nous savons la mesure de la barbarité de leurs actes. Des attentats et des massacres massifs sont des crimes contre l'humanité.

Invité à donner son avis sur les bombes françaises qui tombaient la nuit comme le jour des bombardiers français, sur les populations libyennes, Ksentini dit toute sa douleur et tout son rejet de tels actes. Il incombe à BHL et à Sarkozy tous les malheurs que connaît aujourd'hui la population libyenne. Quelle souffrance que le stress des populations qui ne savent si le bombes vont tomber sur leurs logements ou sur ceux des voisins.

Qu'ont gagné les puissances bombardantes ? Qui doit payer les factures de réparation en Irak et ailleurs sachant que l'Irak a été détruite sur la base de mensonges volontaires et prémédités. Le débat a fait ensuite un tour du côté de Aïn Salah. Pour lui, tout doit passer par le dialogue. Il évoque quand même l'exemple américain d'investissement dans le gaz de schiste. Il pense que le gouvernement algérien a raison car le pays ne peut pas se passer d'une telle richesse.

Des questions sur la politique institutionnelle. La Constitution. Pour Ksentini, la nécessité d'une révision a été annoncée par le Président Bouteflika dès l'accès à son premier mandat. Ksentini est pour un président fort ; c'est une conjoncture où le pouvoir ne doit pas être éparpillé.

Ensuite, le président de la Cncppdh présenta quelques lignes du rapport qu'il va transmettre au Président de la République. Globalement, la situation des droits de l'Homme s'est améliorée. Il a parlé de l'insignifiance du nombre des familles qui réclament justice et vérité. Il n'a pas de preuves sur les cas d'instructions d'en haut en direction des magistrats.  

Par Said Abjaoui


La bureaucratie à l’index : Globalement, l’Algérien est protégé par ses droits

Le rendez-vous était pris depuis la dernière contribution du président de la Cncppdh, Maître Farouk Ksentini à un rapport sur la situation des droits de l’Homme en Algérie. Juriste et néanmoins polémiste déterminé sur des positions de défense des acquis réels du citoyen et de la société en général, Farouk Ksentini accepte la critique et reconnaît que les avancées dans tous les domaines sont freinées par les méthodes bureaucratiques qui mettent à mal les meilleures intentions du monde.

Notons que le conférencier était à la tribune en compagnie de Maître Mérouane Azzi, responsable de la cellule de suivi des textes d’application de la charte de la réconciliation nationale.
M. Ksentini a donc développé les points forts de son rapport qui concerne l’année 2013. Il a estimé que durant l’année 2013 - dont il est fait rapport - des progrès et des régressions ont été constatés dans ce domaine  des droits de l’Homme :«Il y a en même temps des progrès et des régressions.»

Le dialogue est, selon l’orateur, le meilleur moyen de résoudre des problèmes». M. Ksentini est convaincu que l’Algérie peut avancer «très vite dans la voie de la construction d’un Etat de droit et de la démocratie. Aussi, le concours de tous est indispensable.»

Dialogue direct

Le conférencier est satisfait de l’opinion qu’ont les étrangers sur la situation des droits de l’Homme en Algérie. Interrogé sur les événements qui ont marqué certaines wilayas du Sud, M. Ksentini a appelé à «un dialogue direct avec tous les concernés. »

Il a rappelé que le pouvoir a inscrit dans la loi la répression de la violence sur les femmes et les enfants et souligné «la politique du logement menée par les autorités.» Par une digression sur la chute du prix des hydrocarbures, il appelle à «soutenir le droit du citoyen à créer des activités et des emplois pour arriver à la souveraineté alimentaire !»

Référendum

Abordant le thème de la réconciliation nationale, M. Ksentini a posé le problème de la réparation des pertes de biens occasionnées au moment de la tragédie nationale : «C’est le seul point dans ce cadre, tous les autres ont été réglés à 95%», a-t-il dit.

Ce que confirmera Me Azzi, chargé de la cellule de suivi des mesures inscrites dans la charte de la réconciliation nationale. Cette personnalité a ajouté que «l’inscription à l’état civil a été obtenue pour de nombreux enfants nés dans les maquis. La question des disparus est pratiquement réglée, ne restent que les cas de personnes retenues dans les centres de détention du Sud et celui des détenus âgés de plus de 80 ans. »

A propos de la Constitution, il suppute qu’elle pourrait être soumise à référendum («c’est ma préférence») au cours du printemps : «Au mois d’avril pour la lier aux élections du président à la magistrature suprême qui a eu lieu, chaque fois, en avril. »

L’Algérie respecte les droits de l’Homme

Chaque pays a sa propre démarche en matière de droits ; l’Algérie met le droit à la vie, à la paix, à la sécurité, à la liberté de conscience et d’expression au premier rang tout en les confortant par les droits à la santé, à l’éducation, le logement, le travail, à la culture et à la libre circulation. Le droit à l’information est garanti.

Le droit d’organisation politique et syndical est effectif. Que des manques soient enregistrés dans chacun de ces droits se posent les questions de l’efficacité et de l’efficience. Et de la formation citoyenne à la culture des droits de l’Homme.

Pour sa part, Me Merouane Azzi a illustré de belle manière l’exécution des missions de la cellule d’applications des articles de la réconciliation nationale ! Il peut dater chaque action, ses résultats et son coût social et politique. Il met les citoyens dans la position privilégiée de disposer de l’information la plus complète pour ne laisser aucune chance aux interprétations erronées et aux manipulations éventuelles.

La discussion avec les représentants des médias, dont 6 chaînes de TV et 3 radios, a permis à l’assistance de mesurer que les organes de presse sont sensibilisés à cette question des droits de l’Homme en Algérie.  M. Ksentini a assuré que les partis politiques, les associations, les pouvoirs publics sont d’accord pour avancer dans l’effectivité des droits de l’Homme.

En mettant les médias dans la confidence du rapport qui sera remis au Président de la République, M. Ksentini fait œuvre de respect pour l’opinion publique et de confiance dans la capacité de l’Algérie à édifier un Etat de droit.

Par O. Larbi


Selon Me Azzi: «La lutte contre le terrorisme n’a jamais céssé»

 

Pas moins de 160 terroristes ont été éliminés par les forces de sécurité durant la période allant de janvier à décembre 2014 à travers tout le territoire national, a déclaré hier le président de la commission de la Cellule d'assistance judiciaire pour l'application des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale Me Merouane Azzi.

«En parallèle de la politique de la main tendue qui a permis depuis 2006 à plus de 15 000 terroristes de se repentir, l’opération de lutte contre le terrorisme n’a jamais cessé. L’Algérie a depuis toujours mis en garde contre le terrorisme qui n’a ni frontière ni religion et les récents évènements qu’a connus la France nous donnent raison».


A retenir...Les attentats en France risquent de fragiliser la situation des émigrés

Le président de la CNCPPDH, a estimé que les attentats terroristes qui ont frappé cette semaine la capitale Française (Paris), risquent d’avoir des conséquences négatives sur les algériens et les musulmans en général dans ce pays.

«Nos compatriotes se trouvent déjà dans une situation délicate et je crains que les derniers attentats ne fragilisent davantage leur situation», at-il affirmé.    


Evènements dans le sud : Seule solution, le dialogue

Revenant sur les incidents qui ont marqué cette année certaines régions du Sud à l’image de Ouargla, Adrar, Tamanrasset et tout récemment Aïn Amenas, le président de la Cncppdh a déclaré que le meilleur moyen pour régler les problèmes reste le dialogue.

«En 2014, on a vécu des évènements dangereux dans le Sud où plusieurs manifestations et incidents ont été enregistrés. La commission a fait un rapport à ce sujet qui a été par la suite transmis au Président de la République.

Concernant les appréhensions de la population d’In Salah quant aux menaces de pollutions liées à l’exploitation du gaz de schiste, je dirais que l’Algérie qui dispose de l’une des plus grandes réserves dans le monde de cette ressource se doit de l’exploiter.

Toutefois, des précautions devront être prises pour éviter de porter atteinte à l’environnement. Au-delà du procédé de fracturation de la roche, il existe une nouvelle méthode qui permet de réduire les risques environnementaux», a souligné Me Ksentini.   
Par Rachid Rachedi

 

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