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Conférence Hier au forum de dk news - Journée arabe de lutte contre l’analphabétisme : Mme Mouassa : «Nous pouvons réussir ! Nous devons réussir»

Publié par O. Larbi le 10-01-2015, 20h11 | 106
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DK News a organisé une table ronde réunissant la secrétaire nationale de l’UNFA organisatrice et des élus ( APN et Conseil de la nation) , des personnalités d’horizons divers réunies par leur passion du savoir et de la dignité humaine, tant il est vrai qu’un homme sachant lire et écrire est mieux armé pour contribuer à la vie politique , économique et sociale de la nation.

La liberté pour apprendre

A l’indépendance, le nombre d’écoliers et lycéens algériens était de 800 000 sur une population de 10 millions. Tous les autres hommes et femmes, enfants étaient analphabètes.L’école française avait pour mission d’apprendre à lire, écrire et compter par la maitrise des quatre opérations : c’était suffisant pour les fonctions subalternes qui leur étaient réservées.

Le premier droit de l’indépendance reconquise a été d’ouvrir les portes des écoles à tous ceux qui étaient en âge de s’instruire et après les heures de classes, à ceux qui voulaient apprendre à lire et écrire, en français et en arabe.

C’est donc par millions que les enfants d’Algérie se rendaient aux établissements scolaires dans une atmosphère de fête et de célébration des foyers du savoir.  Par le volontariat les analphabètes déchiffraient des lettres, dormaient des mots, construisaient des phrases.

Déperditions scolaires

M. Nassim, docteur en management donne le chiffre des exclus du système scolaire du primaire à la 3éme année du secondaire : «  L’ONS l’évalue à 400000 ». Que deviennent ces garçons et filles ? Ils grossissent les rangs des oisifs, sont livrés à eux-mêmes risquant de devenir des délinquants ou des «enfants perdus».

Ceux qui ont de «la chance   travaillent»

Le problème de leur prise en charge s’est toujours posé : les lois sur l’apprentissage ont essayé de parer aux dangers qui guettent cette population qui grossit chaque année.  Les structures de formation qui essayaient de s’adapter à la demande de formation et à la promotion des nouveaux métiers se sont trouvées devant un choix , qui a été vite fait : favoriser les prétendants à une formation qui avaient gardé un niveau suffisant pour suivre les cours des professeurs dans les métiers choisis.

L’équation est la suivante : comment résoudre l’écart entre la demande de travailleurs qualifiés par les entreprises et le niveau réel des postulants ? Comme d’autre part, il est de notoriété publique que le niveau scolaire est en baisse continue, la population scolarisée en constante augmentation la déperdition scolaire devient le fléau qui décime des centaines de milliers d’Algériens qui se trouvent exclus du système scolaire.

Analphabétisme ou illettrisme ?

Mme Mouassa chargée de la lutte contre l’analphabétisme et de la promotion du développement durable à l’UNFA   convient qu’il est scandaleux, 50ans après l’indépendance, de parler d’analphabétisme. «On devrait plutôt parler d’illettrisme, car ceux qui vont, par milliers, réapprendre à lire et à écrire, à compter et raisonner sont nés après l’indépendance ».

Les causes de la situation actuelle sont nombreuses : absentéisme chronique de certains enfants, exode rural à la suite des événements tragiques qui ont endeuillé l’Algérie, fermeture d’unités de production communales et de wilaya , chômage de longue durée pour les jeunes diplômés et les vieux travailleurs ; ce faisceau de causes a obligé des milliers de jeunes à abandonner l’école, de travailler pour aider leurs parents.

IQRA

L’expérience algérienne en matière d’alphabétisation des adultes a vécu… Une association nationale animée par Mme Aïcha Barki a repris  le flambeau. Elle enregistre des succès tangibles, est reconnue par l’Unesco pour son action et ses innovations pédagogiques.

Mais Iqra manque cruellement de moyens, de salles de classe, de maîtres de réapprentissage, d’outils pédagogiques de plus en plus chers

Management

Le docteur Nassim qui s’implique dans cette action suggère que les APC ouvrent les portes des écoles aux enseignants et aux apprenants de 5 heures à 7 heures, accueille les volontaires pour l’enseignement, fournisse quand c’est possible les livres et les quelques supports indispensables à la transmission des connaissances.

Ce point de départ incitera les enseignants à la retraite à reprendre leur magister.La tâche des accompagnateurs des apprenants est de réussir une remise à niveau, de favoriser l’entraide scolaire et la solidarité dont toute la localité et la société profiteront.L’étape suivant est l’orientation des jeunes vers des CFPA  pour l’apprentissage d’un métier élevant leur employabilité.

Informer, sensibiliser

Mme Mouassa est catégorique, les organisations de la société civile, les institutions  doivent se donner la main pour que l’illettrisme soit vaincu en Algérie. : «  Nous pouvons réussir ; nous devons réussir ».
Ainsi, une campagne d’information et de sensibilisation sera lancée en collaboration avec tous les partenaires, dès que la conception générale de management sera effective.

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