Raffermissement des liens d'amitié, unité de vue : sur les grands dossiers de l'heure

Publié par Boualem Branki le 27-01-2015, 19h53 | 30

La visite de travail et d'amitié en Algérie du président nigérien Mahamadou Issoufou, à l'invitation du président Bouteflika, a raffermi les liens de fraternité et de coopération entre les deux pays et les deux peuples voisins et frères.

Cette visite a surtout permis aux responsables des deux pays de réaffirmer leur volonté de travailler encore plus pour développer leurs relations de partenariat économique, de défense et politique. Mais également pour faire de la région du Sahel une région de paix, de développement et définitivement débarrassée du fléau terroriste.

Comme cette visite, la première qu'effectue en Algérie le jeune président nigérien, a été l'occasion pour les chefs d'état et les hauts responsables des deux pays de discuter et d'accorder leurs points de vue sur plusieurs dossiers d'actualité régionale.

Dans le communiqué final ayant sanctionné cette visite de travail, qui intervient moins d'un mois après celle effectuée en Algérie du président sénégalais Macky Sall, l'Algérie et le Niger ont réitéré leur appel pour solution politique "mutuellement acceptable" au conflit du Sahara occidental.

Sur la question du Sahara occidental, ''les deux chefs d'Etat ont réaffirmé leur soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU, M. Ban ki-Moon et son envoyé spécial, M. Christopher Ross, visant à trouver une solution politique mutuellement acceptable, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies".

C'est un peu dans cette dynamique de dialogue initié par les Nations unies et les pays de l'Union africaine que l'Algérie et le Niger "se sont réjouies du règlement pacifique de la plupart des conflits ayant touché le continent". Pour autant, les points noirs, les zones de tensions et de conflits restent importants en Afrique.

La situation au Mali, où l'Algérie tente de ramener la pais grâce au dialogue entre les parties en conflit, a été ainsi examinée lors des entretiens entre les deux chefs d'état. Dans leur communiqué commun, les deux parties expriment ainsi ''leur satisfaction pour les efforts de la médiation internationale, sous la conduite de l'Algérie, en vue de parvenir à un règlement définitif et durable de la crise malienne.

En outre, les deux chefs d'Etat ont souligné également la nécessité pour la communauté internationale d'accompagner le Mali dans ses efforts de développement social et économique. La paix et le retour à la paix civile en Libye ont été par ailleurs un sujet de préoccupation pour les chefs d'Etat algérien et nigérien, puisque les deux pays ont des liens étroits avec le peuple libyen et des frontières terrestres de plusieurs milliers de km. 

A cet égard, l'Algérie et le Niger, qui ont montré leur préoccupation face à la situation difficile et précaire qui prévaut en Libye, ont souligné la nécessité du respect du cessez-le-feu sur l'ensemble du territoire libyen, et encouragé les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations unies, à s'engager "loyalement" et "de bonne foi" dans le dialogue politique organisé à Genève sous l'égide de l'ONU. 

Car si  l'Algérie et le Niger ont réaffirmé la solidité des liens de fraternité et de voisinage qui les lient depuis longtemps, ils n'ont pas hésité, par contre, à encourager tous les efforts, notamment ceux de l'ONU, pour trouver rapidement une issue au blocage d'une solution juste et démocratique, à la question Sahraoui, ainsi que la fin de la guerre civile en Libye.