Selon Mme Ertharin Cousin, directrice exécutive: Le PAM estime ses besoins non couverts pour 2014 à 1 milliard USD

Publié par DK News le 03-02-2014, 16h40 | 43

Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime à 1 milliard de dollars ses besoins non couverts pour 2014, a déclaré hier sa responsable.

«Nous avons un écart de 1 milliard de dollars entre nos besoins identifiés et nos recettes prévues», a affirmé Ertharin Cousin depuis l'Australie, étape d'une grande tournée dans les pays donateurs.
Le PAM manque de nourriture pour les déplacés en Centrafrique, au Zimbabwe, en République démocratique du Congo (RDC), à Madagascar, au Mali, au Niger, au Kenya ou encore à Haïti.
L'agence de l'ONU doit supporter le coût de ses interventions en Syrie, estimé à 40 millions de dollars par semaine. Plus de 4,25 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire dans ce pays dévasté par plus de 34 mois de crise.

Le PAM «ne peut accéder de façon continue à des centaines de milliers» de Syriens isolés par les combats, mais lorsqu'elle le peut, «cela change beaucoup de choses» pour les bénéficiaires, a souligné Mme Couson.En Centrafrique, 50 camions du PAM sont bloqués à la frontière en attendant une escorte armée.
«Nous prévoyons d'acheminer l'aide par voie aérienne la semaine prochaine du Cameroun à Bangui», a-t-elle indiqué. Mais ces opérations sont plus coûteuses et «moins de personnes bénéficieront de l'aide».

Le PAM cherche à mobiliser davantage de donateurs privés et individuels comme l'Unicef qui se finance ainsi à 60%, contre 5% seulement pour le PAM.L'agence onusienne entend aussi élargir sa base de donateurs traditionnels comme le Royaume-Uni, la France ou les Etats-Unis, en sensibilisant des pays comme la Chine et l'Arabie Saoudite.

«Ils commencent à venir, nous avons reçu une donation de la Chine à la fin de l'an dernier, de même que de l'Arabie Saoudite, pour nos missions en Syrie, mais nous espérons qu'ils deviennent, comme l'Australie, des donateurs réguliers et fiables», a conclu Mme Cousin.