France : Des organisations dénoncent la pratique de la torture par l’armée israélienne sur des enfants palestiniens

Publié par DK News le 03-02-2014, 17h09 | 103

De nombreuses organisations et collectifs palestiniens, français et internationaux de défense des droits de l’homme ont dénoncé hier la situation des enfants palestiniens, enlevés et torturés par l'armée israélienne, appelant le gouvernement français à «cesser d’accueillir les responsables de ces tortures».

Elles révèlent dans leur appel rendu public que chaque jour, l’armée d’occupation israélienne enlève des enfants palestiniens à leur domicile, le plus souvent en pleine nuit, «pour les embarquer menottés et les yeux bandés vers des centres d’interrogatoire, où ils subissent des tortures physiques et psychologiques, ligotés dans des positions inconfortables sans pouvoir dormir, parfois frappés, menacés de sévices sexuels et de représailles sur leurs familles».

Ces organisations rapportent aussi qu’il est généralement demandé à ces enfants d’avouer qu’ils ont lancé des pierres contre des chars ou des bulldozers en train de démolir leurs maisons, de dénoncer d’autres enfants, de devenir des «informateurs», et de signer des documents en hébreu, langue qu’ils ne comprennent pas.

Elles soulignent que ces enfants qui n’ont accès ni à leurs parents ni à un avocat pendant des semaines, sont parfois traduits devant des tribunaux militaires israéliens et incarcérés à partir de l’âge de 12 ans, en toute illégalité dans des prisons israéliennes au moment où les Conventions de Genève «interdisent à tout occupant de transférer tout ou partie d’une population occupée sur le territoire de la puissance occupante».

Ceci, ajoutent-elles, sans compter «le racket» pratiqué par l’occupant israélien auprès des familles d’enfants ainsi kidnappés, «puisqu’elles sont souvent obligées de verser de fortes amendes pour les récupérer».Elles déplorent que le gouvernement français, «qui ne peut ignorer ces faits, accueille régulièrement en France des responsables de ces tortures».

Elles considèrent qu’il «bafoue» ainsi la Convention Internationale des droits de l’enfant (1989) et la Convention Internationale contre la torture, (Convention de New York, 1984), signée par la France, la contraignant à «rechercher et poursuivre toute personne suspecte d’avoir commis des actes de torture physique et psychologique, ou de les avoir ordonnés, ou encore de les avoir laissé commettre en connaissance de cause».

«Ces tortures exercées contre des adultes et des enfants sont de notoriété publique en Israël, et c’est toute la chaîne du commandement militaire et politique qui admet ou recommande ces pratiques», observent ces organisations.Ces organisations internationales dont l’Unicef, B’TSalem, Save the Children, et l’ACAT exigent alors du gouvernement français de «cesser d’accueillir en France les responsables de ces tortures et de respecter le droit international».

Elles demandent par ailleurs à toutes les ONG de défense des droits de l’Homme et de l’Enfant de «se mobiliser concrètement, et de déposer des plaintes auprès des tribunaux français au nom des victimes de ces tortures ou de leurs familles, dès qu’elles prennent connaissance de tels cas».