Des athlètes kényans contestent la suspension de leurs manageurs

Publié par DK News le 15-04-2015, 16h26 | 18

Des athlètes kényans ont contesté mardi la décision de la Fédération kényane d'athlétisme (AK) qui a suspendu la veille leurs manageurs, l'Italien Frederico Rosa et le Néerlandais Gerard van De Veen, soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de dopage.

"Nous ne reconnaissons pas la décision prise par l'AK de suspendre les manageurs. C'est un acte extrême qui menace de provoquer un choc au coeur même de l'athlétisme kényan", ont fait savoir des athlètes représentés par M. Rosa et M. Van De Veen, dans un communiqué lu par Wilson Kipsang, ancien détenteur du record du monde du marathon, accompagné de Dennis Kimetto, champion du monde en titre du marathon, et Geoffrey Mutai, double vainqueur du marathon de New York.

"La suspension a perturbé la concentration des athlètes dans leurs programmes d'entraînements et dans leurs compétitions et remet en question l'image du Kenya", ont-il ajouté.

La Fédération kényane d'athlétisme a suspendu pendant six mois les deux entraîneurs de l'équipe nationale, soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de dopage, a annoncé lundi la Fédération.

"Aujourd'hui, nous avons décidé de demander à Frederico Rosa et Gerard van De Veen de quitter leurs fonctions pendant six mois afin de déterminer leurs rôles dans le scandale de dopage", a indiqué le président de la Fédération kényane Isaiah Kiplagat lors d'une conférence de presse lundi.

"En début d'année, nous avons annoncé que tout entraîneur qui a plus de trois de ses athlètes contrôlés positifs pour dopage aura sa licence révoqué", a-t-il rappelé.

Parmi les athlètes entraînés par Frederico Rosa figure la double tenante du titre des marathons de Chicago et de Boston Rita Jeptoo. La marathonienne de 34 ans avait subi un contrôle positif hors compétition en septembre dernier. Elle est suspendue jusqu'au 29 octobre 2016.

"Nous avons désigné une équipe composée de membres de la Fédération, de l'agence kényane antidopage (ADAK) et de la direction des affaires criminelles (CID) afin d'enquêter sur leurs rôles. S'ils sont reconnus coupables, ils seront licenciés", a prévenu Kiplagat.