L'Ecole supérieure de la magistrature organisera mardi et mercredi prochains une conférence euro-arabe sur la lutte contre la criminalité financière dans le cadre de l'action du réseau euro-arabe de la formation judiciaire, a-t-on appris hier auprès de la direction générale de l'Ecole.
Dans une déclaration à l'APS, le directeur général de l'Ecole supérieure de la magistrature, Hocine Mabrouk a indiqué que le thème de la conférence visait «à permettre aux magistrats algériens de tirer profil des expériences techniques des magistrats des pays qui ont déjà connu plusieurs grandes affaires liées à la criminalité financière».
L'Algérie «enregistre actuellement plusieurs affaires de corruption de mauvaise utilisation des fonds publics et d'autres crimes financiers et la justice à besoin de s'inspirer des expériences, des pays développés qui ont déjà connu de tels crimes».Dans ce contexte il a cité les affaires Khalifa Bank, Autoroute Est-Ouest et Sonatrach actuellement en justice.
La rencontre verra la participation de magistrats du module pénal de tous les pays constituant le réseau euro-arabe de la formation judiciaire à l'exception du Maroc et de la Hollande, soit l'Algérie, la Tunisie, la Jordanie, la Palestine, Amman, les Emirats arabes unis, le Koweït, la Roumanie, la France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique.
Les participants à la rencontre devront procéder à un état des lieux de la criminalité financière dans les pays arabes et européens ainsi qu»une intervention sur l'état des lieux de la criminalité financière en Algérie.
Il s'agit également d'évoquer la criminalité financière et les techniques spécifiques de l'enquête en matière économique et financière, le saisie, confiscation et gestion des avoirs criminels ainsi que les aspects internationaux de la lutte contre le blanchiment d'argent et les volets de la coopération de l'Algérie au niveau international.
Par ailleurs, M. Mabrouk a indiqué qu'il proposera l'organisation d'une conférence sur les entreprises économiques qui se trouvent dans une situation financière difficile afin de préparer les magistrats à traiter ce genre d'affaires car l'Algérie, a-t-il dit, peut faire face à de telles situations en raison de la baisse des prix du pétrole sur le marché international».