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Le professeur Nabil Debzi, chef du service gastro-entérologie du CHU Mustapha-Pacha, invité, hier, du forum de dk news : Guérir de l'hépatite C en 12 semaines, c'est possible

Publié par DK News le 25-05-2015, 18h14 | 4786
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Si vous êtes en perte d'appétit, avec des douleurs musculaires, une perte de poids, de la  fatigue, insomnie, hypersomnie, si vous avez des nausées, des vomissements , des diarrhées,  des maux de tête des troubles dépressifs des humeurs changeantes, l'impression d'avoir la grippe, si vous avez de la jaunisse, consultez votre médecin, car vous être grandement susceptibles de « chopper » le virus de l'hépatite C.        

Sujet important, l'hépatite C peut introduire une longue période de soins avant que celui qui la porte et qui ne le sait pas contamine les autres. Le circuit ne change pas. Le virus pénètre dans la cellule  du foie et celle-ci subit une inflammation. Présent dans le sang , il infecte  celle-ci .

A ce stade, la maladie doit faire l'objet d'une déclaration obligatoire. Ça se complique et très utilement, le malade doit, sans crainte, s'adresser à son médecin. C'est ce qu'a dit le Pr Nabil Debzi, au forum d'hier dont il a été l'invité. Le professeur Nabil Debzi est le chef du service gastro-entérologie du CHU Mustapha-Pacha.

Le virus peut demeurer vivant durant 5 à 7 semaines à l'air libre mais peut durer des dizaines d'années dans l'organisme sans aucun symptôme apparent. Dans le long terme, il il induit des conséquences très graves (cirrhose, et même le cancer du foie).

Pendant ce temps, la personne infectée peut transmettre le virus à d'autres sans le savoir. Aucun vaccin n'est disponible pour contrer le virus. Chaque cas est particulier et doit être évalué par un médecin qui est en mesure de donner à la personne atteinte les conseils pratiques appropriés.

Environ 170 millions de personnes sont porteuses de l'hépatite C dans le monde, dont plus de 5 millions pour les seuls pays d'Europe. lEn France, 250 000 personnes sont atteintes d'une hépatite C chronique susceptible d'évoluer vers une cirrhose ou un cancer du foie. Chaque année, en France, plus de 2500 personnes décèdent des suites d'une hépatite C.


 Le virus de l'hépatite C infecte les cellules du foie (hépatocytes), et peut mener à une infection chronique dans la majorité des cas (70%). Elle provoque la destruction progressive du foie pour aboutir à son stade final : une cirrhose. Cette cirrhose est à l'origine de complications qui menacent le pronostic vital des patients.

L'hépatite C constitue aujourd'hui un problème de santé publique majeur en Europe, à cause de sa fréquence élevée, de sa progression imprévisible à long terme, de la faible fréquence de son diagnostic, du nombre restreint des traitements qui existent pour la combattre et du vieillissement de la population. En Algérie, la prévalence est de 2, 15 % pour le virus B et de 1 à 3 % pour le virus C. L'espoir est dans la nouvelle molécule.

Concernant l'hépatite C , en 2014 et 2015, un malade sur deux mourrait alors qu'aujourd'hui, il  y a  90% de guérisons. Les nouveaux traitements sont la bithérapie qui existe chez nous avec un retard de 5 années alors que les Etats Unis l'avaient depuis 2002.  La trithérapie permet 90% de guérison sans effets secondaires.

Le traitement a un problème de coût. 40 à 50 000 euros si l'achat est fait en Europe, 80 000$ aux Etats Unis.  L'Egypte a négocié auprès des laboratoires pour un prix de 1000 $  car neuf millions d'Egyptiens en sont malades. ..Avant, Il fallait une année une année pour guérir et maintenant seulement trois mois, c'est-à-dire 12 semaines.

Nous lançons un appel à partir du Forum de DK News en direction des pouvoirs publics pour accorder aux traitements contre le virus de l'hépatite la même attention portée  sur le cancer. L'Algérie doit négocier avec les laboratoires et signer une autorisation de mise sur le marché.

Par Saïd Abjaoui


A retenir ....
Prévalence de l’affection en Algérie

 

On connaît le nombre d’Egyptiens atteints par cette maladie, soit 9 millions, mais en Algérie, les chiffres sont inconnus : seule l’Agence nationale du sang qui reçoit entre 300 000 et 400 000 dons du sang a des statistiques qui tournent entre 0,20et 0, 40% des donneurs.
Cependant, la population à risque est évaluée, officiellement, par une enquête de 2008 à 23,8%.

Traitements

La bithérapie est arrivée en Algérie ne 2007, soit 5 ans après son administration à des malades aux USA et en Europe. Les résultats sont positifs pour 50% des cas traités. Cette bithérapie est une combinaison d’Interféron et de Ribalvine. La trithérapie a relevé le taux de guérison à plus de 70%.
Nouveaux médicaments

Depuis 2014, de nouveaux médicaments sont mis sur le marché dans les pays à économie avancée, c’est-à-dire puissante aux USA et en Europe. Ils se présentent sous forme de comprimés. L’avantage est qu’ils n’ont pas d’effets indésirables. Ces médicaments sont efficaces à 90%, mais sont très coûteux plus de 40 000 euros.

Autorisation de mise sur le marché : cas de l’Egypte

Le gouvernement égyptien a entamé une négociation avec les laboratoires pharmaceutiques qui a abouti. En effet, le médicament est vendu à 1 000 euros au lieu de 40 000 et plus. Ce sont des laboratoires d’Inde qui ont obtenu la fabrication de ces « génériques ».

En Europe, l’UE a produit plus de 15 décisions, avis, informations d’experts pour arrêter les conditions communes de traitement de l’hépatite C par ces nouveaux médicaments appelés «  antiviraux directs ». La France a décidé de la prise en charge par les hôpitaux du coût du traitement qui dure 12 semaines.

Le professeur Debzi propose

En Algérie, il faudrait gagner du temps en accélérant l’autorisation de mise sur le marché (AMM)  des nouveaux médicaments et les rendre disponibles au niveau des pharmacies et des centres de prise en charge spécialisés ; ce qui éviterait le gaspillage et la dotation en médicaments de services qui n’ont pas vocation à cette prise en charge.

Il convient de revoir le budget dédié au traitement de l’hépatite C en dotant les 1600 malades d’une enveloppe spéciale. Il suggère que les pays du nord de l’Afrique s’entendent pour négocier à la baisse, les prix de ces médicaments. Le professeur Debzi assure que les autorités algériennes sont mobilisées et travaillent à la satisfaction des patients.

Par O.Larbi


«Pour un programme national de prise en charge de l’hépatite C»


Le Pr Nabil Debzi, chef du service hépatologie au CHU Mustapha Pacha a mis l’accent, hier, sur la nécessité d’un programme national de prise en charge de l’hépatite C, comportant l’affectation d’un budget annuel pour le traitement de cette maladie chronique, l’importation et l’enregistrement, dans les délais, des nouveaux médicaments, la définition des centres thérapeutiques et l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaire.

Invité du forum de DK News dédié aux «Nouvelles thérapeutiques de l’hépatite C », le Pr Debzi a estimé que pour éradiquer l’hépatite C, il importe que les hôpitaux puissent bénéficier d’un budget y afférent afin de ne pas alourdir d’autant les charges de la Pharmacie centrale des hôpitaux.
Pour les traitements, il a expliqué que la nouvelle génération de molécules guérissent la maladie à 99 %, mais que les coûts de ces médicaments sont excessifs (40.000 à 50.000 euros la cure de trois mois pour un patient).

Dans le but, donc, de pallier ce coût important, le spécialiste a considéré que l’Algérie doit négocier les prix et déterminer le nombre de malades à qui s’adresse ce traitement. Ainsi, selon le même intervenant, les nouvelles thérapies ne peuvent pas être destinées à tous les malades et le choix doit se porter sur les malades présentant des fibroses avancées du foie.

Prenant pour exemple la première génération de traitement (bithérapie) qui n’a été introduite en Algérie qu’en 2007 (présente en Europe et aux USA en 2002), il a souhaité que les nouveaux traitements ne connaissent pas le même type de retard.

Intérêt du dépistage chez les sujets à risque

Le pourcentage de la population atteint de l’hépatite C est de 1 % dont la population à risque est les hémodialysés (23,8 % des hémodialysés souffrent d’hépatite C), les transfusés, les toxicomanes et les travailleuses du sexe.

Abordant, par ailleurs, l’hépatite B, l’intervenant a rappelé que la vaccination contre la maladie est obligatoire, à la naissance, depuis 2003, avec un suivi et un contrôle régulier chez les personnes ayant un «portage» familial du virus.

D’autres catégories à risque doivent faire, également, le vaccin, comme les insuffisants rénaux, les polytransfusés, les travailleurs du sexe, la communauté médicale et les corps de sécurité. Pour ces catégories à risque, un dépistage systématique doit être prévu, car la maladie est silencieuse et la jaunisse qui est caractéristique de la pathologie n’est apparente que dans 10 % des cas.

S’agissant de l’hépatite A, l’invité du forum a rappelé que cette affection ne va pas à la chronicité comme les deux autres maladies mais qu’elles pouvaient être aiguës dans certaines situations.
Contrairement à l’hépatite C et B, l’hépatite A n’est pas sexuellement transmissible et se contracte, généralement, par la consommation d’une eau souillée et d’aliments mal lavés.

Par Sonia Belaidi


1% de la population algérienne est touché par l’hépatite C: 30% des dialysés sont porteurs du virus

 

D’après le Pr Debzi, moins de 1% de la population algérienne (entre 0,20% et 0,40%) serait atteinte du virus de l’hépatite C. Les chiffres officiels communiqués par l’Agence nationale du sang, font état de 300 000 à 400 000 cas d’hépatite.

Selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de la Santé, entre 20% et 30% des patients atteints d’insuffisance rénale, traités par hémodialyse, sont touchés par ce virus.


Le nouveau traitement est disponible à 1000 dollars en égypte: «Le gouvernement algérien doit impérativement négocier avec les fabricants»

Disponible depuis quelque temps déjà en Europe et aux Etats-Unis, le nouveau traitement de l’hépatite C, est sur le pont d’être mis sur le marché égyptien à seulement 1000 dollars la cure. «Le nouveau traitement, sans effets secondaires et qui guérit définitivement 90% des cas, est proposé à 50 000 euros en Europe et à 80 000 dollars aux USA.

Avec 9 millions d’Egyptiens atteints de l’hépatite C, le gouvernement égyptien a négocié directement avec les fabricants pour obtenir une réduction du prix du traitement et c’est ainsi que les deux parties ont convenus à fabriquer le médicament en Inde, sous licence, et à le commercialiser en Egypte à 1000 dollars la cure de 3 mois.

De notre côté, on souhaite que le gouvernement algérien face de même pour que l’on puisse traiter un maximum de gens et mettre un terme à la transmission du virus», a  fait savoir le Pr Debzi.              

Les coiffeurs et la hidjama sont incriminés : Le manque d’hygiène responsable de
la transmission de la maladie

Maladie infectieuse d’origine virale, L’hépatite C, est l’une des maladies les plus répandues dans le monde avec 500 millions de malades. Le manque d’hygiène est responsable de la transmission de la maladie. Les coiffeurs, la pratique de la hidjama, les machines d’hémodialyse et le matériel médical non stérilisé, sont les principaux facteurs de la transmission du virus.
Par R.R

 

 

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