L’ane d’or ou les métamorphOses : L’œuvre d’Apulée renferme plusieurs éléments sur son identité amazighe

Publié par DK News le 31-05-2015, 17h59 | 510

L’œuvre d’Apulée ''L'Ane d'or ou les Métamorphoses'' renferme plusieurs éléments renseignant «sur l’identité amazighe de celui qui offrit à l’humanité son premier roman», a indiqué samedi à Souk Ahras, Hassan Banhakeia de l’université de Nador (Maroc).

Au cours d’une communication portant sur «L’amazighité dans l’œuvre d’Apulée», présentée au colloque international «Regards croisés sur Apulée de Madaure», cet universitaire a précisé qu’en dépit de sa maîtrise de la langue latine, l’auteur se définit comme «demi-Numide et demi-Gétule», en référence aux autochtones d’Afrique du Nord.

Soulignant qu’Apulée est considéré comme «doublement amazigh», M. Banhakeia a également souligné que le texte d’Apulée, rédigé lors de son procès pour crime de magie, comprend une «quantité de renseignements sur l’auteur, la magie et la vie en Afrique au deuxième siècle». Il a souligné que ce texte est «d’un grand intérêt historique» pour les chercheurs et universitaires qui se sont penchés sur l’homme, ses origines et ses œuvres.

Il a également indiqué que les origines amazighes d’Apulée sont «manifestes» dans ses textes écrits en latin et «à plusieurs niveaux de la narration», notamment à travers l’exploitation des éléments culturels comme le «laurier», le «puits» et le «hibou», éléments employés «selon l’acception nord-africaine de ces termes».

Les participants au colloque ont mis en exergue, lors du débat, l’importance de traduction en tamazight de l’œuvre d’Apulée de Madaure, et souligné la nécessité d’intensifier les recherches et les études comparées sur les onze tomes de ''l'Ane d'or ou les Métamorphoses''.

D’autres communications axées sur les influences stylistiques et scripturaires de l’œuvre d’Apulée sur le roman et le théâtre algériens francophones, seront présentées au deuxième jour du colloque.
La pièce théâtrale «L’Ane d’or», montée par le théâtre régional de Souk-Ahras a été présentée aux participants lors de cette rencontre à laquelle prennent part des universitaires algériens, américains, français et marocains, en présence de Mme Samia Messaoudi, représentante du Premier ministre.