Marché des changes L'euro remonte face au dollar : avec un retour d'optimisme pour la Grèce

Publié par DK News le 04-06-2015, 17h36 | 29

La monnaie européenne remontait face au dollar jeudi, porté par un regain d'optimisme sur la situation financière de la Grèce qui faisait l'objet de négociations intensives et grimpant dans le sillage des taux de rendement des obligations en zone euro.

La monnaie unique européenne valait 1,1350 dollar, contre 1,1270 dollar mercredi soir avant de grimper encore jeudi matin à 1,1380 dollar, son niveau le plus élevé en deux semaines et demie. Il valait 1,0924 dollar lundi soir.

La devise européenne grimpait également face à la monnaie nippone, à 140,79 yens contre 140,01 yens mercredi soir. L'euro est monté jeudi matin à 140,92 yens, son niveau le plus élevé en cinq mois.
Le dollar perdait un peu de terrain face à la devise japonaise, à 124,06 yens contre 124,23 yens la veille.

"La volatilité reste très élevée sur le marché des devises en ce moment, et les rendements obligataires jouent un rôle prépondérant" dans ces mouvements", observait-on.La hausse des taux de rendement des obligations d'un pays tend à rendre la devise associée plus attrayante pour les investisseurs spéculatifs car plus rémunératrice.

L'euro grimpait ainsi dans le sillage d'une hausse du taux de rendement des obligations à 10 ans de l'Allemagne, qui se rapprochait du seuil de 1% au-dessus duquel il n'a plus évolué depuis septembre 2014.

Le marché obligataire, en particulier les dettes les plus sûres, réagissait à l'amélioration du climat économique en zone euro et à la remontée de l'inflation en zone euro en mai.De plus, à l'issue d'une réunion de politique mercredi la Banque centrale européenne (BCE) s'est montrée plus optimiste sur sa prévision d'inflation pour 2015 (0,3%).

L'institution a légèrement abaissé celle de croissance pour 2017, à 2%, jugeant toutefois que la reprise allait globalement "s'amplifier", selon les propos de son président Mario Draghi.Il a répété que la BCE se consacrait à "la pleine mise en place de ses mesures de politique monétaire" pour redresser l'inflation et que le vaste programme de rachats de dettes publiques et privées, connu sous l'acronyme anglais de "QE", devait "se poursuivre jusqu'à la fin de septembre 2016".

Ce programme de rachats d'actifs massifs, qui a pour but de stimuler l'activité économique en zone euro, se traduit par des injections de liquidités  dans le système financier de l'Union monétaire, ce qui a pour effet collatéral de diluer la valeur de la monnaie unique.La perspective d'une fin anticipée ou simplement le fait qu'il ne devrait pas être poursuivi au-delà des montant et date prévus tend à soutenir l'euro.

Athènes et ses créanciers tentent de trouver un compromis et à s'entendre sur les réformes à mettre en place pour débloquer rapidement une tranche d'aide financière, vitale pour la survie financière du pays, à court d'argent.

Les experts techniques planchent depuis des semaines sur un accord, était censé rapprocher Athènes et ses créanciers - Union européenne (UE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) - qui ont chacun mis sur la table cette semaine une série de réformes à mettre en œuvre par la Grèce en échange du versement d'une dernière tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros.
Ces fonds sont indispensables à la survie financière de la Grèce, qui doit honorer d'importantes échéances dans les semaines qui viennent, à commencer par un versement vendredi de 300 millions d'euros au FMI.

La livre britannique baissait face à la monnaie unique européenne, à 73,61 pence pour un euro, atteignant même ce matin 73,86 pence, son niveau le plus faible en un mois. La livre sterling montait face au  dollar, à 1,5416 dollar pour une livre.

La devise suisse reculait face à l'euro, à 1,0548 franc pour un euro atteignant auparavant son niveau le plus faible en deux mois et demi mais progressait face au dollar, à 0,9294 franc pour un dollar. L'once d'or valait 1.182,77 dollars, contre 1.190 dollars mercredi soir.