Tizi Ouzou : Larbaâ Naït Irathen rend hommage au chahid Fernane Hanafi

Publié par Ferrah Menad le 06-06-2015, 19h34 | 2061

À l'occasion de la commémoration du 60e anniversaire de la mort du chahid, Fernane Hanafi,  maître Ali Yahia Abdenour,  a rappelé : «Lorsqu'on évoque le martyr Fernane Hanafi et son combat pour l'indépendance, c'est l'Histoire de l'Algérie, la déclaration de Novembre, les combats qu’a  menés ce primo résistant, mortellement blessé le 18 mai 1955 au cours d'un accrochage avec la police coloniale à Alger, plus précisément au chemin Vauban (Hussein-Dey) qui porte aujourd'hui son nom, qui nous viennent à l'esprit ».

Depuis jeudi 4 juin et durant 3 jours, un riche programme a été concocté par l'APC de Larbaâ Nath Irathen. Dès la matinée du jeudi , et habillée de ses parures nationalistes , la belle localité de Larbaâ Nath Irathen a vu un impressionnant rassemblement populaire de moujahids tel Si Mohand Oublaid , Takbou Ali et d'autre personnalités tel le Pr Ziri, directeur général du CHU Nedir mohamed et chef service à l' hôpital Fernane Hanafi , le P- APC de LNI, M. Benani Ramdane, le chef de sûreté de daïra de Larba Nath Irathen,  des  jeunes et moins jeunes et d'autres citoyens et citoyennes venus participer aux cérémonies en l'honneur de ce digne fils de l'Algérie combattante ...

 Une stèle à l’ effigie du chahid Fernane hanafi a été érigée à Larbaâ Nath Irathen à l'initiative du président de l’APC de cette commune. Une série de conférences-débats animées, notamment par Ali Yahia Abdennour et Aït Ahmed Ouali, etc.) ponctueront ces journées commémoratives. Un film documentaire retraçant l'admirable parcours de ce résistant de la première heure sera présenté au public durant cette manifestation.

Le film « force de convaincre, rage de vaincre», d'une durée de 52 minutes, produit par Djamila Fernane, proche parente du Chahid, réalisé par l'écrivain et cinéaste Moussa Tertag, retrace avec force détails extraits d'archives et de témoignages inédits la vie particulièrement active de ce grand homme de l'Algérie par des personnalités qui ont écrit l'histoire de l'Algérie à l'aide de leur sang et sueur, à l'image de Ali-Yahia Abdennour, Amar Driss (responsable PPA MTLD-Tizi Ouzou), Mohamed Saïd Mazouzi (ancien pensionnaire des geôles coloniales), Akli Djeffal (chargé de la campagne électorale du MTLD en Kabylie aux élections de 1948), des moudjahidine et des membres de la famille Fernane.

 Le chahid Fernane Hanafi est natif de Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, en 1920. En 1942, il rejoint le PPA clandestin. À partir de 1947, il fait de sa maison d'El Kantra un refuge et un lieu de rencontres permanent pour Krim Belkacem et Amar Ouamrane. En 1948, il mène campagne pour le MTLD lors des élections de la Chambre algérienne.

Il devient membre actif de l'OS. En 1950, revenant d'une importante réunion à Alger, il est arrêté et condamné à 4 ans de prison ferme. Libéré fin 1953, il participe aux réunions entre messalistes et centralistes à Alger. En novembre 1954, Krim le nomme agent de liaison entre la Kabylie et Alger.

Le 18 juin 1955, en compagnie du colonel Ouamrane, Fernane Hanafi se rend à Alger pour une réunion importante avec Abane Ramdane. Mais les deux maquisards tombent sur un contrôle policier chemin Vauban (Hussein Dey). Hanafi Fernane tire et tue un policier. Un autre policier riposte et blesse Fernane. Il arrive quand même à s'échapper. Arrivé à un refuge de La Casbah, il meurt sans que le Dr Benhabiles, appelé en urgence, arrive à le sauver.

Sur ordre de Abane, il sera transféré de nuit à Chebli (Blida) où il sera enterré après que Souidani Boudjemaâ et une troupe de l'ALN lui aient présenté les armes. En décembre 1965, son corps sera rapatrié dans son village natal El Kantra dans la commune de Larbaâ Nath Irathen,  en présence de Krim Belkacem , Amar Ouamrane  et d' autres maquisards bien sûr .