Hanoune demande depuis Souk Ahras à ne «pas toucher aux poches des retraités et des travailleurs»

Publié par dknews le 13-06-2015, 19h35 | 31

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune a demandé aux responsables du pays, vendredi à Souk Ahras, d’»ôter leurs mains des poches des retraités et des travailleurs». Mme Hanoune qui animait un meeting à la salle Miloud-Tahri devant des militants et des sympathisants de son parti, devait s’étaler sur ce qu’elle a appelé «la dégradation de la situation politique, économique et sociale de l’Algérie».

Elle a également évoqué «les drames de l’exclusion consécutifs à la non application de la décision d’abroger l’article 87-bis», ce qui constitue, selon elle, une «provocation des travailleurs».
La secrétaire générale du PT, très applaudie par une assistance nombreuse, a appelé à «appliquer une politique d’austérité à l’égard de +l'oligarchie outrancière+ liée à l’impérialisme financier et non pas aux retraités, aux travailleurs, aux cadres, aux agriculteurs ou aux jeunes ‘avec des réserves de changes de 170 milliards de dollars’.

Mme Hanoune, considérant que les citoyens «s’inquiètent des périls qui menacent le pays dans le sillage de l’instabilité au sommet de l’Etat», a ajouté que de «nouvelles orientations politiques et économiques ont coïncidé avec la campagne pour les élections du Forum des chefs d’entreprise» (FCE). Elle a également estimé que le pays est «devant un processus dangereux ressemblant à la situation vécue en Egypte durant la dernière décennie du règne de Moubarak», citant «la prise du pouvoir économique et politique par des parvenus».

Louisa Hanoune a aussi souligné qu’une «oligarchie de spéculateurs fonciers gaspillant les deniers publics menace l’Etat algérien, aujourd’hui otage d’une pieuvre contrôlant les spéculations foncières (à) et abusant des marchés de gré à gré». La SG du PT, affirmant que son parti «n’est pas extrémiste», a ajouté que l’Algérie, qui fut un temps «la Mecque des révolutionnaires», est devenue «la Mecque des délégations étrangères voraces».

Pour elle, la prochaine visite du président français en Algérie «pose de nombreuses questions», tandis que la création d’une «zone maghrébine intégrée» à laquelle «a appelé le FCE», n’est rien d’autre qu’un «plan américain pour mettre en place un marché de partenariat pour les produits américains».