Au moins 44.000 artisans ont bénéficié ces deux dernières années d’un programme de formation et de perfectionnement dans le domaine de la gestion des entreprises et des métiers de l’artisanat, a affirmé mardi à Médéa la ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire du tourisme et de l’artisanat chargée de l'artisanat, Aicha Tagabou.
Ce programme de formation, initié par le Bureau international du travail (BIT), «est une opportunité pour le secteur de l’artisanat d’entamer sa mutation, d’acquérir le savoir-faire et l’expertise indispensables pour se hisser à des niveaux plus élevés et à lui assurer un rôle plus important dans l’économie du pays», a indiqué la ministre, en marge de sa visite de travail dans la wilaya.
Le but escompté, a-t-elle ajouté, est «de rendre le secteur de l’artisanat, un secteur créateur d’emplois et de richesses de même importance que les autres secteurs économiques». Elle a estimé, dans ce contexte, que le potentiel artisanal du pays doit être mis au service de l’économie du pays et contribuer, à travers les ressources qu’il peut générer, à réduire notre dépendance des hydrocarbures, rappelant, en outre, l’impact qu’aura ce secteur sur les conditions socio-économiques de pans importants de la population qui vivent essentiellement de ces activités.
«Il est difficile de changer la vision des jeunes vis-à-vis des métiers de l’artisanat, considérés comme des métiers pénibles et ingrats, mais un sursaut est possible», a-t-elle soutenu. Mme Tagabou a entamé son déplacement à Médéa par la visite d’une exposition organisée à la maison de l’artisanat où elle a assisté au lancement de deux cycles de formation au profit des cadres du secteur et d’artisans, avant de procéder à la remise de décision de financement du fonds de promotion des activités artisanales à une douzaine d’artisans de la wilaya.
Elle a fait, par ailleurs, un détour par le centre d’information et d’orientation touristique, sis au centre-ville de Médéa, et le musée régional des arts et des traditions populaires où se tient deux expositions, l’une consacrée au Er-reggam, le maître tisseur, l’autre, sur l’histoire d’El-haik.