Algérie-UE-Coopération algéro-européenne: «un bilan mitigé» selon l’Algérie

Publié par DK News le 24-02-2014, 19h15 | 54

Le bilan de la coopération algéro-européenne, onze années après l'entrée en vigueur de l’accord d’association, est «mitigé», a estimé lundi Ali Mokrani, directeur association avec l’Union européenne au ministère des Affaires étrangères, estimant qu’il restait «beaucoup à faire» pour l’améliorer.

«La démarche algérienne relative au démantèlement tarifaire est intervenue suite au résultat d’une évaluation de cinq années de mise en £uvre de l’accord d’association, dont le bilan s’est avéré mitigé», a déclaré M. Mokrani au cours de la journée de coopération algéro-UE.

D’ailleurs, a-t-il affirmé, ce constat est partagé par la partie européenne qui a reconnu les déséquilibres sans cesse croissant, caractérisant les échanges entre l’Algérie et l’UE. Il a relevé que l’Algérie attendait de son partenaire européen un accompagnement substantiel pour la mise à niveau de son économie.

Cet accompagnement est de nature à développer avec l’UE un partenariat industriel et à promouvoir un transfert de technologie visant une diversification de l’économie nationale, a plaidé M. Mokrani devant un parterre de responsables de l’UE présents à cette rencontre, dont Marek Skolil Ambassadeur de l’union en Algérie et Michael  Kohler, directeur pour le voisinage à la Commission Européenne (CE).

«L’Algérie espère aussi que l’amélioration du climat des affaires à la faveur des mesures prises par le gouvernement, auront des effets positifs sur les investissements productifs européens en Algérie», concentrés actuellement sur le seul secteur des hydrocarbures, a ût-il ajouté. M. Mokrani  a également critiqué «l’approche unilatérale de l’UE avec ses partenaires», en l’appelant «à passer à  une phase d’écoute et de consultation avec les pays de la rive sud de la méditerranée afin d’élaborer des programmes utiles aux deux parties».

Le représentant du ministère des Affaires Etrangères a fait part aux représentants de l’UE de la volonté de l’Algérie de passer de la forme d’assistance technique  classique à celle de la formation d’élite en mesure de mettre en £uvre les programmes européens en Algérie.

De son côté,  le directeur du voisinage à la CE a estimé que ½ l’accord d’association n’est pas déséquilibré» comme avancé par la partie algérienne, puisqu’il «n’a pas été imposé « par l’UE. Pour autant, il s’est montré disponible à transmettre les doléances de l’Algérie et de ses opérateurs à la CE afin d’orienter la coopération vers leurs besoins.

«Nous avons besoin d’un dialogue sur l’accord comme on la fait pour les autres pays voisins», a-t-il dit. Au cours de cette rencontre, M. Mokrani a annoncé  la tenue d’un premier forum économique en juin prochain au tant qu’opportunité permettant aux opérateurs algériens et européens de disposer d’un cadre de concertation et de contacts pour favoriser le partenariat et les investissements.