Les délégués du gouvernement colombien et de la guérilla des forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont entamé lundi à La Havane un nouveau round des négociations de paix, afin de mettre fin au plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts en cinquante ans, ont rapporté les médias de Bogota.
Lors de ce nouveau round de pourparlers, les deux parties poursuivront les discussions du 3e point de l'agenda lié à la problématique des cultures illicites et le trafic des drogues.
Les deux délégations avaient annoncé au terme du 20e round disposer d'un projet d'accord sur la substitution des cultures illicites de la plante de coca et de marijuana.
Selon les deux parties, les solutions et les plans pour la substitution des cultures illégales des drogues devront s'inscrire dans le cadre d'une réforme rurale intégrale.
Cette nouvelle rencontre se tient dans un climat tendu suite aux révélations faites deux semaines auparavant par la chaîne de télévision Univision sur des opérations d'espionnage présumé de l'armée colombienne contre des journalistes colombiens et étrangers couvrant les pourparlers de paix de La Havane et les informations selon lesquelles les militaires colombiens auraient également infiltré des milliers de courriels de membres et des porte-parole des Farc à ces négociations.
Un rapport préliminaire de l'enquête interne menée par l'armée au sujet de ces prétendues opérations illégales d'espionnage a été présenté, la semaine dernière, au chef de l'état, Juan Manuel Santos. Selon les conclusions de cette enquête, l'armée affirme n'avoir pas détecté d'indices laissant croire que les services de renseignement militaire auraient mené des activités illégales à Bogota.
Bogota et les Farc ont lancé, en novembre 2012, à La Havane, des négociations de paix visant à mettre fin au conflit armé qui oppose le gouvernement à plusieurs groupes guérilleros, paramilitaires et de narcotrafiquants, ayant fait plus de 220 mille victimes mortelles. Les deux parties ont conclu deux accords partiels sur la réforme agraire et la participation politique.