Djelfa : Le chahid Ziane Achour est une fierté pour les jeunes générations

Publié par DK News le 05-11-2015, 20h58 | 663

Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a honoré, mercredi à Djelfa, la mémoire du chahid, le commandant Ziane Achour, tombé au champ d’honneur le 7 novembre 1956, considéré, jusqu’à aujourd’hui, comme «une fierté pour les jeunes générations».

Intervenant à l’ouverture d’un colloque national sur «le combat politique et militaire du Chahid Ziane Achour (1919-1956)», abrité par l’université de Djelfa, le ministre a souligné que ce héros de la Révolution nationale est tombé à l’Oued Khalfoune, dans une bataille où la confrontation directe était nécessaire avec l’ennemi français, qui a été acculé à avouer «l’importance des pertes qu’il a subi sur le terrain, durant un rude face à face de trois».

Après avoir salué la grandeur de la Révolution algérienne et des hommes qui l’ont faite, le SG de l’ONM a présenté un aperçu du parcours du Commandant «Si Ziane», cet «homme hors paire», a-t-il dit «qui est né et a grandi sur la terre d’El Bayadh, relevant des Ouled Harkate, de la commune El Besbess (Biskra), où il a, également, appris le Saint Coran».

Devant le constat des exactions du colonialisme français et de la situation misérable de ses compatriotes, notre héros national, dont le courage et la détermination étaient econnus par l’ennemi lui-même, ne pouvait qu’abhorrer et rejeter les colons français, tout en s’interrogeant sur le moyen de libérer son peuple du joug colonial, a poursuivi M. Abadou.

Aussi, l’histoire retiendra pour toujours, a-t-il ajouté, sa contribution certaine à la mobilisation de toutes les conditions nécessaires pour le succès de la révolution armée. Il a, dans ce sens, approfondi sa relation avec l’un des pionniers de la Révolution dans la région des Aurès, le chahid Mustapha Ben Boulaïd. Grâce à lui il a affermi ses convictions révolutionnaires, avant d’être nommé aux commandements de la région du Sahara.

Sa grande bravoure au combat a permis au commandant Ziane Achour d’affermir encore plus sa relation avec Ben Boulaïd, qui le nomma responsable des unités de l’Armée de libération nationale (ALN) au Sahara. Le chahid Ben Boulaïd disait de lui que «cet homme rusé est notre soutien au Sahara». M. Saïd Abadou a réitéré, à l’occasion, l’importance d’impliquer la génération de l’indépendance dans la bataille de l’édification du pays, après que la génération de la guerre ait remporté la bataille de l’indépendance, soulignant l’impératif de rejeter toutes sources de fitna et de tentatives de travestissement de la mémoire des moudjahidine, tout en réaffirmant la grandeur de la Révolution algérienne.

Il a, également, soutenu la nécessité, pour le Parlement algérien, d’instituer une loi pour «criminaliser le colonialisme», en réponse à la décision du Parlement français de glorifier le colonialisme.

Outre de nombreux moudjahidine, des chercheurs universitaires de plusieurs universités nationales ont pris part à ce colloque historique de deux jours, qui en est à sa quatrième édition, et initié par l’association de recherche historique et du patrimoine de la wilaya de Djelfa, en collaboration avec le secrétariat de wilaya de l’ONM, la direction locale des Moudjahidine, et l’université de Djelfa.